Guinée : l’ancien président de l’Assemblée Nationale Amadou Damaro Camara condamné à quatre ans de prison pour malversations financières en Guinée

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Le verdict est tombé : Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale de Guinée, a été condamné à quatre ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). La cour a également infligé une amende de 5 milliards de francs guinéens à l’ancien responsable politique, reconnu coupable de malversations financières, notamment de détournement de fonds publics.

Ce jugement fait suite à plusieurs mois de procédures judiciaires, marquées par des accusations graves de corruption et de gestion abusive des ressources publiques. Le procureur de la CRIEF, Aly Touré, a exprimé sa satisfaction à l’issue de ce procès, soulignant la volonté de la cour de sanctionner les agents publics impliqués dans des pratiques illégales. «Tout agent public qui blague avec les biens de l’État doit répondre de ses actes et payer pour sa forfaiture », a-t-il déclaré. Le procureur a ajouté que, bien que la cour ait réduit la peine à quatre ans, cette condamnation reste un signal fort pour la lutte contre la corruption en Guinée. Pourtant, la défense d’Amadou Damaro Camara reste particulièrement déçue par cette décision. Me Lancéi 3 Doumbouya, l’avocat de l’ex-président de l’Assemblée, a vivement contesté le jugement, dénonçant le manque de preuves solides pour soutenir les accusations de détournement de fonds et de corruption. Selon lui, aucune pièce à conviction n’a permis de justifier une telle peine.

Dans le même dossier, un autre prévenu, Michel Kamano, ancien trésorier du Parlement, a été jugé par contumace et condamné à cinq ans de prison ainsi qu’à une amende de 4 milliards de francs guinéens. Un mandat d’arrêt international a été émis contre lui, car il est actuellement hors du pays et n’a pas comparu devant la cour.

La cour a également ordonné la restitution de certains biens saisis à Amadou Damaro Camara, mais cette mesure n’a pas pleinement satisfait ses avocats, qui estiment que cela ne correspond pas à l’intégralité des pertes subies. La possibilité d’un appel reste ouverte et pourrait prolonger cette affaire des efforts de la Guinée à mettre fin aux pratiques qui nuisent à l’État et à la population.

Bérenger HOUNHOUEGNON

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