Le président Patrice Talon a procédé, mercredi dernier, à la nomination de 12 ministres conseillers en Conseil des ministres. Parmi les personnalités promues figurent des poids lourds de la classe politique, tels que Rachidi Gbadamassi, Janvier Yahouédéou, et Claudine Afiavi Prudencio. Ces nominations marquent le retour de figures expérimentées au sein des cercles décisionnels de la présidence. Si ces choix sont salués par certains, ils sont sévèrement critiquée par d’autres pour l’absence notable de jeunes parmi les nouveaux conseillers.
Face aux critiques, notamment celles concernant le manque de représentativité de la jeunesse, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a défendu les choix du Chef de l’État. Il a souligné que Patrice Talon s’est basé sur des critères de « compétence, d’expérience et d’engagement politique ». Selon Houngbédji, le collège des ministres conseillers offre un équilibre entre jeunesse et expérience, bien que ce dernier aspect semble prédominant. Il a également assuré que les jeunes resteront au cœur de l’action politique et continueront d’être impliqués dans les sphères décisionnelles du pays.
Si le gouvernement insiste sur la nécessité d’une expertise éprouvée pour accompagner le président dans ses missions, les interrogations persistent quant à la place concrète accordée à la nouvelle génération dans les rouages du pouvoir. Reste à voir si ces explications suffiront à dissiper les critiques et à apaiser les attentes de ceux qui aspirent à un renouvellement plus marqué du paysage politique béninois.
Bérenger HOUNHOUEGNON