Discours sur l’état de la Nation: Éric Houndété fait son analyse et relève des  »incohérences » du message de Talon

Politique

Le premier vice-président du parti « Les Démocrates », Éric Houndété, a réagi au discours du président Patrice Talon sur l’état de la nation, prononcé le vendredi 20 décembre 2024 devant les députés. Dans son analyse, l’opposant a relevé des incohérences, critiqué l’absence de dialogue politique et dénoncé le manque de réponses concrètes face aux défis socio-économiques du pays.

Dans un premier temps, Éric Houndété a pointé une contradiction entre les données présentées par le président Patrice Talon et celles fournies par son ministre des finances lors des travaux budgétaires. Selon lui, alors que le chef de l’État s’est félicité des avancées en matière d’infrastructures éducatives, notamment la construction de lycées, les propos du ministre des finances au Parlement évoquaient une révision à la baisse de ces projets. « Pendant les travaux budgétaires, le ministre des finances nous a dit que les 30 lycées, vous ne les aurez plus. Nous allons convertir ça et vous aurez 15 lycées et après des centres de formations », a-t-il relevé. Sur ce point qui prête à confusion, il se demande: « Qui croire ? ».

L’opposant s’est ensuite attardé sur les propos incisifs du président Talon à l’égard de l’opposition. Dans son discours, le chef de l’État a clairement exprimé son rejet de tout compromis politique pouvant ralentir le développement du pays. Une déclaration que Houndété a interprétée comme un refus d’engager un dialogue politique national. Il a regretté cette posture, affirmant que « le dialogue reste essentiel pour consolider la démocratie et répondre aux attentes des citoyens ».

Sur le plan social, il a critiqué le président pour sa gestion de la cherté de la vie et du faible pouvoir d’achat des béninois. Selon lui, les déclarations de Patrice Talon minimisent les difficultés quotidiennes de la population. « Ce que l’on doit regretter, c’est qu’il nous dise que nous sommes venus de si loin qu’on n’a pas le droit de continuer à dire qu’on a faim », a-t-il déploré, appelant à des mesures concrètes pour alléger le fardeau économique des ménages.

Pour conclure, Éric Houndété a réitéré son appel à une gouvernance plus inclusive et à une meilleure prise en compte des préoccupations populaires. Il a également exhorté le gouvernement à travailler sur une cohérence entre ses annonces et ses actions, tout en prônant l’ouverture d’un dialogue politique apaisé.

Bérenger HOUNHOUEGNON

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