Au Sénégal, un homme de 62 ans risque 30 ans de prison. Il lui est reproché d’avoir violé sa nièce de 12 ans. Présenté à la Chambre criminelle du Tribunal de Pikine-Guédiawaye hier 12 janvier 2025, il a été requis 30 ans de réclusion criminelle contre lui.
L’histoire remonte en 2021 où Bassirou Sall, le vieil homme, revient en famille après des années d’immigration en Côte d’Ivoire. Atteint de déficience mentale, Bassirou Sall, tailleur de son état, est contraint de rester à la maison. La maison qui est une maison familiale, abritait les frères et sœurs du viel homme, ses enfants, et neveux et nièces. Et c’est l’une de ses nièces qui s’est retrouvée victime de ses assauts.
En effet, d’après les informations, la fillette qui était élève en classe de CE2 faisait l’objet d’une attention particulière de la part du sexagénaire. Il lui offrait de temps en temps des billets de 1000 et de 2000 et lui faisait des compliments. La fillette qui a fini par s’habituer aux dons de son oncle n’hésitait pas à lui demander de l’argent. C’est ainsi qu’un jour, alors qu’elle lui a demandé 2000 f, le viel homme s’empare d’elle et la viole. Il lui remet ensuite le billet et manque pas de la menacer. La scène se reproduit jusqu’en janvier 2021 où la petite fille fugue après un énième assaut de la part de son oncle.
La famille déjà habituée aux fugues de la fillette, ne s’inquiète pas jusqu’à ce qu’un appel du commissariat de Pikine les informe de la présence de leur fille dans leurs locaux. Rapidement, le père de la fillette accompagné de sa femme et de deux de ses frères, se rend au poste de police. Une fois sur les lieux, la petite indiqua le tailleur qui avait accompagné son frère comme étant son agresseur.
Dès cet instant, Bassirou Sall est envoyé en garde à vue pour des faits de viol et de pédophilie sur sa nièce. La fille est, quant à elle, conduite au poste de santé de Pikine pour une réquisition gynécologique. Le certificat médical atteste des « séquelles de manœuvres sexuelles antérieures ayant abouti à une perte hyménale ».
Hier 12 janvier, il est présenté à Chambre criminelle du Tribunal de Pikine-Guédiawaye. Le prédateur a plaidé non coupable mettant en avant une maladie mentale. Jugeant les faits constants, le procureur de la République a rejeté la maladie mentale et a requis 30 ans de réclusion criminelle contre Bassirou Sall. L’avocat de la défense a plaidé l’acquittement pour son client. L’affaire est mise en différée au 4 février prochain par le juge.
Cette situation souligne que le mal n’est jamais loin. Elle constitue un appel à la vigilance des parents et met en lumière la nécessité de briser les tabous sur les questions sexuelles avec les mineurs.
Rubensia CODJOVI
