Les tensions entre les deux camps antagonistes sont loin de terminer. Sur le champ de bataille, l’ardeur est vive et aucune partie n’est certaine de remporter la victoire. Dans la foulée, l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations Unies Volker Perthes, sous la pression, a démissionné.
M H.
C’est au cours du Conseil de sécurité que Volker Perthes a déposé sa démission le 13 septembre 2023, lors d’un briefing des Ambassadeurs sur les toutes récentes évolutions du conflit entre les deux chefs militaires du Soudan. « Je remercie le Secrétaire général pour cette opportunité et pour la confiance qu’il m’a accordée, mais je lui ai demandé de me relever de cette fonction », a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité. Il n’a pas pris le soin donner les raisons qui ont motivé son départ. Il a par ailleurs alerté sur une guerre civile qui pourrait survenir au Soudan. « Ce qui a commencé comme un conflit entre deux formations militaires pourrait se transformer en une véritable guerre civile. Les combats ne montrent aucun signe d’apaisement et aucune des deux parties ne semble proche d’une victoire militaire décisive », a-t-il martelé. Il faut noter par ailleurs que l’envoyé spécial de l’ONU faisait objet de chantage par le gouvernement soudanais en juin 2023. A cela, vient s’ajouter une autre forme de chantage. « Je comprends une fois de plus que le gouvernement soudanais a prévenu qu’il demanderait le départ de la Mission des Nations unies au Soudan si le représentant spécial participait à cette réunion, a-t-elle déclaré. Ces menaces sont inacceptables. Les États-Unis soutiennent fermement le travail du représentant spécial. Aucun pays ne devrait être autorisé à menacer la capacité de ce Conseil à s’acquitter de ses responsabilités en matière de paix et de sécurité. », a fait savoir l’ambassadrice américaine Linda Thomas Greenfield.