Politique: le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi répond à Me Adrien Houngbédji

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La scène politique béninoise s’enflamme une fois de plus. Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale et leader du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), a profité d’une cérémonie de présentation de vœux pour exposer son ras-le-bol sur la situation sociopolitique DU Bénin. Un discours qui n’a pas tardé à faire réagir le camp présidentiel, notamment Rachidi Gbadamassi, ministre conseiller, qui a sorti l’artillerie lourde contre l’ancien allié du pouvoir.

Face à un parterre de responsables politiques, Adrien Houngbédji a exprimé son inquiétude quant à l’état de la démocratie au Bénin. Il a notamment pointé du doigt l’existence de prisonniers et d’exilés politiques, ainsi que les récentes condamnations de figures influentes du régime. Selon lui, tout cela est la conséquence d’une politique d’exclusion, qui aurait fragilisé l’autorité de l’État et conduit à une gouvernance à sens unique. Selon lui, le pouvoir actuel ne laisse pas assez de place à la diversité d’opinions, ce qui aurait pour effet de créer une atmosphère de tension et de méfiance au sein de la classe politique.

La contre-attaque de Rachidi Gbadamassi

Dans la foulée, Rachidi Gbadamassi, connu pour son franc-parler, est monté au créneau pour remettre en question les accusations de Houngbédji. Selon lui, l’ancien président de l’Assemblée se contredit et cherche avant tout à se repositionner politiquement. « Dieu pardonne Adrien Houngbédji, car il ne sait pas ce qu’il fait» laisse-t-il entendre.

L’ancien maire de Parakou ne s’est pas arrêté là. Il a affirmé que:« Il dit une chose et son contraire. À chaque fois que ses intérêts sont menacés, il devient un opposant de circonstance. » pour mentionner des contradictions dans les dires de Houngbédji. Il a d’ailleurs qualifié Houngbédji d’homme du passé, rappelant que ce dernier avait soutenu les réformes de Talon en 2018 avant de les critiquer aujourd’hui. Comme contradictions, il a également souligné que Houngbédji aurait lui-même contribué à l’adoption du Code du numérique, aujourd’hui critiqué par une partie de l’opposition comme liberticide.

Ce nouvel affrontement politique reflète les tensions grandissantes à l’approche de la présidentielle de 2026. Alors que Talon a réaffirmé qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, l’opposition peine encore à trouver une voix unie et crédible face au pouvoir en place.

Bérenger HOUNHOUEGNON

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