L’audit du fichier électoral béninois entre dans sa phase active. Jean-Baptiste Elias, président du comité de pilotage, a donné plus de détails sur le plan de travail de son équipe dans une interview accordée à Matin Libre. L’objectif est de s’assurer que le fichier électoral est fiable et transparent avant les élections de janvier 2026.
Pour atteindre leur objectif, quatre experts seront recrutés: un spécialiste en droit électoral, un expert en biométrie, un autre en numérique électoral et un dernier en statistiques et démographie. L’appel à candidatures sera lancé dans les prochains jours, et selon la loi, il faudra attendre 30 jours pour recevoir les propositions techniques et financières des candidats avant de passer à la sélection.
Le travail des experts est prévu pour durer deux mois, avec une date butoir fixée à mai 2025. En cas de retard, tout devra être bouclé au plus tard en mi-juin. Ensuite, place sera faite aux corrections. L’ANIP (Agence nationale d’identification des personnes) prendra deux mois pour intégrer les ajustements nécessaires dans la base de données, sous la supervision du comité de pilotage. Une fois ce travail terminé, un séminaire de validation sera organisé. Toutes les parties prenantes: gouvernement, parlement, justice, opposition, société civile seront conviées pour examiner le rapport des experts. S’il y a encore des corrections à faire, elles seront prises en compte avant de passer à l’étape suivante. L’ultime étape de cet audit arrivera en septembre 2025, lorsque l’algorithme fera sortir le premier fichier électoral officiel, qui sera transmis à la CENA pour préparer les élections de janvier 2026.
Ce processus d’audit répond ainsi aux préoccupations de l’opposition, qui réclamait plus de transparence sur le fichier électoral.
Pour le moment, le comité de pilotage est en train de chercher un local pour servir de siège de travail aux experts internationaux. Le budget pour cette mission, fixé à 159,4 millions FCFA, a déjà été validé par le gouvernement.