Le procès de Urbain Dagnivo se poursuit. Devant les juges ce mercredi 12 mars 2025, ceux qui sont cités dans ce dossier ont fait des déclarations qui donnent de la matière à la justice.
En effet, après les témoignages de Codjo Alofa et Donatien Amoussou, la Cour a entendu des témoins essentiels, dont l’ancien ministre Bernard Lani Davo et le colonel Koumassègbo. Codjo Alofa, principal accusé, a maintenu sa position selon laquelle il n’avait jamais rencontré Urbain Pierre Dangnivo. Il a affirmé que ses aveux antérieurs avaient été obtenus sous la contrainte, la promesse d’une réduction de peine et d’une somme d’argent. Il a cité plusieurs noms, notamment celui du commissaire Aledji, qu’il accuse de l’avoir forcé à avouer.
De son côté, Donatien Amoussou, également mis en cause, a nié toute implication dans la disparition de Dangnivo. Il a expliqué qu’il avait simplement été informé par un ami camerounais de la découverte du véhicule du disparu et qu’il avait tenté d’alerter les autorités compétentes. Il a également dénoncé des traitements de faveur en prison, évoquant des sorties nocturnes et la distribution de billets de banque aux détenus concernés.
Les témoignages de Bernard Lani Davo et du colonel Koumassègbo
L’audience a également vu la comparution de Bernard Lani Davo et du colonel Koumassègbo, cités par les accusés. Leur présence était particulièrement attendue, car leur implication potentielle avait été évoquée à plusieurs reprises lors des précédentes audiences. Le colonel Enock Laourou, ancien agent du renseignement, a été entendu à son tour. Selon Banouto, il a raconté comment il aurait participé à l’interpellation de Codjo Alofa à Lomé après sa supposée évasion en 2012. Ses déclarations ont toutefois été contestées par les accusés, qui affirment qu’il y a eu manipulation pour leur faire endosser une culpabilité.
Par ailleurs, les échanges entre Codjo Alofa, Donatien Amoussou et l’ex-agent du renseignement ont été marqués par de nombreuses contradictions. Alofa a nié avoir tenté de s’évader et a précisé qu’il avait été extrait de la prison par des individus encagoulés. Il a expliqué avoir contacté les autorités togolaises pour se rendre de manière volontaire après avoir été conduit à Hillacondji.
De son côté, le colonel Laourou a soutenu que son rôle dans l’affaire relevait de la sécurité nationale et qu’il avait suivi les mouvements d’Alofa grâce à la traçabilité de son téléphone. Toutefois, Alofa a réfuté cette version, affirmant que les détenus n’avaient accès qu’à une cabine téléphonique, et non à des téléphones portables personnels.
Les résultats des tests ADN confirment l’identité du corps retrouvé
L’un des moments les plus attendus de cette audience fut la présentation des résultats des tests ADN réalisés sur le corps retrouvé à Womey. Un expert français, Guillaume Monique, a expliqué en visioconférence que son laboratoire avait effectué des prélèvements sur quatre enfants et deux parents de Dangnivo pour établir une filiation avec le corps retrouvé. Les résultats sont formels : la probabilité que le corps appartienne à Urbain Pierre Dangnivo est de 99,99 %. L’expert a précisé qu’un résultat supérieur à 99 % signifie une certitude quasi absolue concernant l’identité de la personne.
Il faut noter que ces résultats renforcent l’accusation selon laquelle Urbain Pierre Dangnivo aurait été victime d’un assassinat et que le corps retrouvé à Womey lui appartient bien. Toutefois, les débats restent animés sur l’implication des accusés et les circonstances exactes de sa disparition.Suivez plus d’actualité en vous abonnant gratuitement à notre chaîne WhatsApp👇https://whatsapp.com/channel/0029VaDRmSrJJhzhSaGmWF2c
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