Qui avait pris le téléphone portable de Dagnivo? Encore des déclarations choc à la barre ce jeudi
Le procès Dangnivo continue de faire des vagues au tribunal de Cotonou. Ce jeudi 13 mars 2025, un nouvel acteur a pris la parole, le Colonel à la retraite Sévérin Koumassègbo, ex-chef de la sécurité de l’ancien président Boni Yayi. Si son témoignage a apporté des précisions, il a surtout laissé plus de questions que de réponses.
Cette fois-ci, c’est une histoire de téléphone. Selon Donatien Amoussou, un camerounais nommé Priso aurait retrouvé un appareil dans un motel, avant de le déposer à Océan FM sur instruction d’un inconnu ayant reçu deux millions de francs CFA. Un récit qui a éveillé les soupçons. D’après le Colonel Koumassègbo, c’est Julien Akpaki, ex-DG de l’ORTB, qui lui aurait signalé l’affaire, entraînant l’ouverture d’une enquête. Priso aurait découvert le téléphone après avoir récupéré les affaires d’un ami Ibo en difficulté financière. Apeuré par les appels incessants sur le téléphone, Priso a décidé de s’en débarrasser. Après vérification, l’appareil appartenait bien à Dangnivo.
Ce qui intrigue encore plus, ce sont les doutes du Colonel sur Donatien Amoussou. À plusieurs reprises, ce dernier a donné des versions contradictoires et évité des rendez-vous cruciaux. Un certain Polo, présenté comme une piste clé, est resté introuvable. Interpellé, Amoussou a prétexté une urgence à Ouidah, mais son frère a affirmé qu’il n’avait jamais bougé. Ces incohérences ont poussé le Colonel à présenter Amoussou et Priso devant la commission d’enquête.
Face aux accusations, le Colonel prétend ne rien à voir avec la disparition de Dangnivo. Il a même assuré n’avoir jamais discuté du dossier avec Boni Yayi et que son rapport avait été transmis uniquement au chef de cabinet de la présidence. Toutefois, un détail alerte: en août 2010, au moment où Dangnivo disparaît, le Colonel ne suit pas un déplacement présidentiel à Parakou. C’est Boni Yayi lui-même qui lui aurait demandé de rester à Cotonou et lui aurait remis un million de francs CFA. La raison exacte est inconnue.
Alors que le procès avance, les contradictions s’accumulent et les zones d’ombre persistent. On ne sait qui dit la vérité ou qui cache quelque chose. Une chose est sûre: le tribunal devra creuser encore plus profond pour espérer faire la lumière sur cette affaire qui est l’un des plus grands mystères judiciaires du pays.Suivez plus d’actualité en vous abonnant gratuitement à notre chaîne WhatsApp👇https://whatsapp.com/channel/0029VaDRmSrJJhzhSaGmWF2c
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