Ce mardi 25 mars 2025, à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou, le gouvernement béninois a officiellement lancé la Phase 3 du Programme Redevabilité. Ce projet, soutenu par la Suisse à hauteur de 9,3 millions de francs suisses (environ 6,4 milliards de FCFA), vise à améliorer la qualité des services publics en mettant l’accent sur la transparence et l’implication des citoyens. À travers ce programme, l’État veut s’assurer que les populations puissent mieux comprendre et suivre les actions du gouvernement, tout en ayant leur mot à dire sur la gestion des affaires publiques.
Lors de la cérémonie de lancement, Élisabeth Pitteloud Alansar, Cheffe de la Coopération Internationale de la Suisse au Bénin, a souligné l’importance d’une société civile active. Pour elle, une bonne gouvernance ne se limite pas aux décisions des autorités, mais nécessite l’engagement de tous: citoyens, institutions, médias et régulateurs. Martin Ronce Ray, représentant du GFA Consulting Group, a pour sa part insisté sur la nécessité pour tous les acteurs de travailler ensemble afin d’avoir un réel impact sur le terrain. Autrement dit, ce programme ne doit pas rester un simple document, mais produire des changements concrets dans le quotidien des béninois.
Le ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou, qui a ouvert les travaux, a rappelé que ce programme est un levier essentiel pour garantir les droits des citoyens, notamment en matière de services publics. En d’autres termes, il ne suffit pas que l’État prenne des engagements, il faut aussi que les populations puissent vérifier que les choses avancent réellement. C’est dans cette optique qu’un Comité d’Orientation Stratégique (COS) a été mis en place, sous la présidence du ministre lui-même, pour veiller à la bonne exécution du projet. Avec cette Phase 3 du Programme Redevabilité, le Bénin et la Suisse affichent clairement leur volonté d’aller vers une administration plus ouverte et à l’écoute de ses citoyens.