Activement recherché par la Police républicaine pour diffusion de fausses informations et usurpation d’identité, Léonard Aguiar est finalement sorti de son silence. Dans une déclaration publique, l’intéressé a présenté ses excuses, reconnaissant la gravité de ses actes. À l’origine, c’est un message alarmant à travers un audio largement relayé sur les réseaux sociaux. Dans l’élément, Leonard Aguiar prétend alerter sur une prétendue insécurité croissante à Ouidah. Il y apparaissait comme une figure d’autorité, insinuant qu’il détenait des informations sensibles. Ce message a rapidement circulé, semant confusion et inquiétude.
Face aux réactions, Léonard Aguiar a expliqué qu’il s’agissait d’une “blague” qui a pris des proportions incontrôlables. « Mon intention n’a jamais été de troubler l’ordre public », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il espérait seulement “faire peur aux malfaiteurs” en feignant une autorité qu’il ne possède pas.
Il a présenté ses excuses au Directeur Général de la Police républicaine, au Président Patrice Talon, ainsi qu’aux autorités locales et à l’ensemble de la population. Il a également tenu à préciser qu’il ne détenait aucune arme et qu’il n’était affilié ni à la police ni à l’armée.
Déclaration de Léonard Aguiar alias “Majesté Ayékoto”
Je ne suis pas policier. Je ne suis pas tireur d’élite. Je ne suis pas non plus militaire. Un enfant n’urine pas sur la cuisse de sa maman et qu’on enlève ça avec un couteau. Je suis un enfant du Bénin.
Je salue le Directeur Général de la Police Républicaine, je salue le Président Patrice Talon. Le communiqué que j’ai diffusé est une grave erreur, je le reconnais, et je suis désormais sous le coup de la loi. Je ne savais pas que cela allait prendre une telle ampleur.
Je l’ai fait à cause de l’insécurité qui règne à Ouidah. J’ai partagé ce message dans notre forum pour lancer une alerte, faire peur aux malfaiteurs. À vrai dire, c’était juste pour blaguer. Je ne suis pas policier. Aucun communiqué ne vient de la Présidence.
C’était simplement ma manière à moi d’accompagner la dynamique du Président Talon, qui fait beaucoup pour garantir la sécurité de ses concitoyens. Je me disais : si les malfaiteurs entendent ce communiqué, ils auront peur et nos populations retrouveront la quiétude chez elles. C’était ma manière de soutenir les actions du gouvernement.
Je ne suis ni chef d’arrondissement, ni maire, ni roi. Le surnom “Majesté Ayékoto” qu’on m’attribue, c’est juste pour rigoler. Je suis sous le coup de la loi, et je demande pardon.
Où voulez-vous que j’aille me rendre ? Dois-je aller en exil ? Il y a le GPS, et je suis fils de Ouidah. Je n’ai nulle part où me cacher. Ce communiqué était une blague, “c’est de la blague ooo”, je ne suis rien de tout ce qui a été dit.
Je viens ici ce matin pour démentir. J’ai appris que l’alerte est allée très loin, même au-delà du Bénin. Je demande pardon. Je n’ai aucune arme pour tuer qui que ce soit. Je voulais simplement que, si les malfaiteurs entendaient ce message, ils prennent peur.
C’est suite au récent incident de Tovè que j’ai lancé ce faux communiqué. Je disais que si on voit des armes dans les mains d’un policier, il faut fuir. J’ai cité les armes qui tuent. Mais encore une fois : je ne suis ni militaire, ni policier, ni gardien de la République.
Je vous demande pardon, encore une fois. DGPR, c’est ton petit frère qui te demande pardon. Si vous me pardonnez, ce sera mieux que d’avoir à fuir de gauche à droite. C’est moi-même qui me suis cherché les problèmes.
Je demande pardon au monde entier : Afrique, Europe, Sénégal, Dakar, Zaïre, Niger, Burkina Faso, Togo… À tous ceux qui entendent cet audio, soyez rassurés : celui qui l’a dit “n’est rien“. Je suis juste votre petit frère, “Fataa”, comme ça. Je ne suis qu’un simple peintre. Je ne suis pas un gardien de la République.
C’est ce que nous vivons dans nos maisons à Ouidah qui m’a poussé à cet extrême. Président Patrice Talon, mon grand frère, pardonnez-moi et regardez cette affaire avec indulgence. Fuir de gauche à droite ou rester sur place, ce n’est pas facile.
J’ai mal parlé, et je l’ai dit en plaisantant. Je voulais juste dire que si on commence à tuer à Ouidah, les voleurs sauront que désormais, s’ils se montrent, ils seront tués.
Je demande pardon, encore une fois. “Si une oreille entend, qu’elle en parle à l’autre : Mi kpon vi houn mi ni kpon baa.” J’ai une famille aussi. Maintenant, où vais-je aller ? Dans la nature ? Sous la terre ? Dans un puits ?
“Mi kinklin Directeur Général de la Police Républicaine, les directeurs départementaux”, regardez cette affaire avec moi. “Mi kinklin”. Ministre de la Justice, “frère tché Détchénou mi kinklin”. J’appelle tous les juges impliqués dans cette affaire à comprendre que ce communiqué n’était pas fait pour semer le trouble. “Mi kinklin Mi kinklin”, pour que j’aie la conscience tranquille. Merci à tous.
“Mi koudo tozor”, un pays debout repose sur des lois. Je suis sous le coup de la loi, et je demande pardon. Merci beaucoup.
Transcription : Benin-news