Végétant dans une précarité : les AME crient leur ras-le-bol et interpellent le Gouvernement

Société

Les Aspirants au Métier d’Enseignant (Ame) ont peint tableau sombre de leurs conditions de vie et de travail. A la Bourse du travail ce samedi, 11 novembre 2023, le Creuset national des Aspirants au métier de l’enseignement (Cname) et son Secrétaire Général ont décrié le traitement fait à l’endroit de cette catégorie d’enseignants et requièrent le reversement de tous les Ame en Acdpe sans aucune discrimination.

M. Hounkpè

Le Creuset national des Aspirants au métier de l’enseignement (Cname) a été épaulé dans cet exercice syndical le samedi passé à la Bourse du Travail à Cotonou, par le Syndicat national des enseignements public primaire et maternel (Synaprim) et le Syndicat national des enseignants des Collèges et lycées des sous-ordres du secondaire (Syneclos). C’est une occasion pour eux, de dé dénoncer les conditions de vie et de travail des Ame qui constituent le gros lot du corps enseignant au primaire et au secondaire.  « Bientôt cinq ans d’aspiranat, de travail acharné et de sacerdoce, sans la tenue des promesses annoncées. Alors que tous les yeux sont tournés vers leur reversement, les fruits n’ont pas encore tenu la promesse des fleurs et nous enregistrons chaque jour des AME qui passent de vie à trépas ; laissant derrière eux des enfants ou du moins leur petite famille », a déclaré le Sg Paterne Kouthon. Plus particulièrement un           accent a été mis le traitement sur le plan du travail de ces enseignants. A en croire Paterne Kouthon, les Ame ne bénéficient pas encore d’un salaire de 12 mois sur douze plein, et leurs émoluments dérisoires n’arrivent pas à couvrir leurs charges face à la cherté de la vie où le prix des produits de première nécessité flambe, surtout à un rythme exponentiel à cause des taxes et impôts. Ils sont privés de beaucoup d’avantages liés à notre corporation (primes de rentrée, prime de nuit, prime de rendement, etc) alors qu’ils ont les mêmes cahiers de charges que leurs collègues Acdpe et Fe. Le quota horaire hebdomadaire est décrié au secondaire. « Au secondaire, on leur attribue un quota horaire hebdomadaire allant jusqu’à 30 heures en violation flagrante de l’arrêté N° 0069/MESFTP/DC/SGM/DAF/IGPM/DESG/DEFTFP/CJ/SA/084SGG19 du 27 Novembre 2019 en vigueur. Certains AME exécutent 30 heures avec la bivalence au cours de cette année scolaire 2023-2024 c’est le cas par exemple de la commune de Djougou dans le département de la Donga. D’autres, pour atteindre ce quota horaire d’au moins 26 heures sont tenues de parcourir deux à trois collèges publics sans tenir compte de la distance. C’est le cas par exemple des départements du Mono, de la Donga. », a-t-il dénoncé

Problèmes liés aux congés de maternité et salaire

Les conférenciers ont également abordé le non-paiement de salaire à certains de leurs collègues alors ces derniers travaillent normalement. En effet, depuis le début de la rentrée, le salaire n’a pas été versé aux armés dans plusieurs départements. Paterne Kouthon a fait possède la liste qu’il a dévoilée aux journalistes. « Pour le mois d’Octobre 2023, nombreux sont ces Ame qui n’ont reçu leur salaire. Dans les Collines par exemple tous les 21 Ame du Ceg1 Kilibo ont manqué leur salaire. Dans l’Ouémé, au Ceg Hounvié 38 AME n’ont pas reçu leur salaire. Au Ceg de Copargo dans le département de la Donga, tous les 10 Ame ont manqué leur salaire. Au primaire cette situation est encore plus alarmante. C’est le cas par exemple des circonscriptions scolaires de Calavi1, de Calavi2, de Calavi3, de Kpomassè, de Ouidah dans le département de l’Atlantique, de Cotonou 1-2-3 et 4 dans le littoral, de Za-Kpota dans le Zou, de Parakou1 et Parakou2 dans le Borgou, etc. Alors que ces Ame ont déposé régulièrement leur présence au poste comme demander par les autorités hiérarchiques. », a-t-il souligné. Par rapport aux congés de maternité, ils ont relevé qu’éprouvent les femmes enseignantes. Les trois syndicats Cname, le Syneclose, le Synaprim ont martelé qu’avoir les congés de maternité est devenu une affaire de luxe pour ces dernières. « Une femme AME en état de grossesse est obligée de venir à l’école jusqu’au jour même de son accouchement et de reprendre les cours le lendemain. » a fustigé le Sg Paterne Kouthon. Après avoir peint ce tableau qui n’est pas aussi reluisant qu’on pouvait l’imaginer, ils ont exigé du Gouvernement le reversement de tous les AME en Acdpe sans aucune distinction.

 

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