Deux jeunes femmes ont comparu, ce mardi 01 juillet 2025, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Elles sont poursuivies pour «exercice illégal en pharmacie». Elles vendent en ligne des médicaments utilisés pour l’avortement.
Selon l’accusation, la vente est organisée par un duo bien organisé. L’une des femmes est la vendeuse principale, tandis que l’autre utilise ses plateformes numériques pour faire la promotion des produits. Les livraisons sont assurées par un livreur, également convoqué à l’audience. C’est suite à une plainte déposée par une cliente que le dossier a été ouvert.
À la suite de cette plainte, les deux femmes ont été interpellées, placées sous mandat de dépôt, et poursuivies pour avoir exercé une activité pharmaceutique sans autorisation. Le livreur impliqué a été convoqué mais laissé en liberté. À l’audience, les trois prévenus ont plaidé non coupable. Le livreur a déclaré qu’il a juste rempli la tâche pour laquelle il est payé sans connaître le contenu du colis.
La représentante du ministère public a insisté sur les risques sanitaires que pourraient avoir ce type de commerce illégal, surtout que ces produits aux sources inconnues peuvent avoir des conséquences graves sur la santé. Elle a requis deux ans de prison ferme et deux millions de francs CFA d’amende contre chacune des deux femmes. Pour le livreur, la procureure a demandé la relaxe. Quant à l’avocat des deux prévenues, elle a plaidé la clémence. Il a mis en avant l’ignorance de ses clientes face à la gravité de leurs actes et a demandé une application modérée de la loi.
Le verdict est attendu pour le 14 octobre 2025.