Au petit matin de ce samedi 2 mars, 35 députés encore très lucides ont un dit »NON » à la proposition de loi portant révision de la constitution. Suffisant pour signifier le rejet d’une manœuvre inopportune alors que les urgences sont ailleurs. Pour y arriver, sept (7) députés de la mouvance se sont joints aux députés de l’aile dure de l’opposition. Un tournant décisif sur le chemin qui mène vers 2026.
« Nous avons 71 oui, 35 non, abstentions 02. Conclusion l’assemblée nationale a délibéré et rejeté en sa séance du vendredi 1er mars 2024 la prise en considération de la proposition de loi portant révision de la constitution de la république du Bénin » a déclaré le président de l’Assemblée nationale. Pour faire passer le projet, il fallait réunir au moins 82 voix, ce qui n’a pas été le cas. Les députés de l’opposition sont restés fidèles et soudés dans leur posture de départ. Ils ont eu le soutien de sept députés de la mouvance. Suffisant pour faire échec a un projet qui n’aurait pas reçu l’avis favorable du Chef de l’État.
Véritable camouflet pour la mouvance
Ce rejet de la loi portant révision de la constitution est symptomatique du malaise au sein des partis de la mouvance. Les déclarations de Sèhouéto et Alladatin avant les débats à l’hémicycle étaient des signes annonciateurs de ce qui allait de passer. Chez les mouvanciers, la désillusion est immense et, dans ce duel, la minorité parlementaire sort grand vainqueur. Ce fût un virage parfaitement négocié en attendant la suite et l’apothéose dans quelques mois.
Ignace N.