Une fillette de 08 ans a été violée courant la période du 1er au 05 Mai 2024. Les faits se déroulaient à Pahou, un des arrondissements de la commune de Ouidah. L’information est devenue virale suite à une alerte de l’ONG Bénin Diaspora Assistance, le 11 mai dernier.
Un cas de viol cinglant qui rappelle chaque parent à son devoir de protecteur des enfants. En l’occurrence les jeunes filles.
Il vaut mieux prévenir que de guérir certaines plaies dit-on. Ce dicton devient impérieux quand il s’agit du viol d’un enfant, une fillette ! Le présent cas pouvait pu passer sous silence pour deux raisons . D’abord, si les parents étaient peu attentionnés envers leur fille. Secundo, le violeur serait toujours libre si ces parents ne s’étaient confiés à l’ONG “Bénin Diaspora Assistance” qui, à son tour, a alerté l’opinion publique béninoise sur le refus de certains policiers d’accepter la plainte des parents dans un premier temps ! Heureusement , le violeur pas comme les autres, a été interpellé par la police après que l’alerte de l’organisation soit devenue virale.
Les questions à se poser
La présente violation est très grave selon la loi. Elle est lourdement condamnée au Bénin. Pas plus qu’en février dernier, un homme de 41 ans a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour crime de viol sur mineure de moins de treize ans. Cependant, en tant que parent, il est nécessaire de se poser certaines questions franches. Faut-il attendre le pire pour espérer courir se faire justice ? Entre, prévenir son enfant des séquelles éternelles d’un viol et laisser cet enfant subir les atrocités d’un homme fou, dépourvu de sens et de matière grise, lequel de ces deux choix semble évident ? Point n’est plus besoin de s’interroger sur la perte de l’estime de soi chez cet enfant violé ! Il faut rappeler que cette fillette n’avait pas eu le courage de l’avouer à ses parents. Une réaction qu’on peut qualifier de normale si on se fie à l’âge de cette enfant encore naïve. Ce sont derniers « … ayant constaté des difficultés dans sa démarche, l’ont auditionnée. C’est ainsi que la fillette aurait révélé avoir été violée par un monsieur derrière des camions », detaille le communiqué de l’ONG.
Des chiffres inquiétants
Jusqu’en 2021, le ministère des affaires sociales détient des chiffres inquiétants sur les cas de viol des enfants dans certaines communes. Trois ans après, même si l’on n’a pas encore une précision des chiffres dans la commune de Ouidah, la commune sœur d’Abomey-Calavi donnait un aperçu du mal depuis 2021. Lors d’une session extraordinaire urgemment convoquée dans la même année, Nadège Ahoga Codo, Directrice départementale des Affaires sociales et de la Microfinance révélait 26 cas de viols sur mineures âgées de 4 à 15 ans pour la commune. Ce chiffre couvre la période du 1er Janvier au 1er septembre 2021. Soit en l’espace de neuf (09) mois. Le mois d’Août seul a connu 5 cas selon la même source. Malheureusement, certains viols sont tapis dans l’ombre volontairement. Soit par manque d’attention des parents envers leur petite fille. Quand on sait qu’il existerait toujours ces violeurs sans état d’âme, ils doivent exister en permanence des parents surveillants-protecteurs infatigables !
Léandre Houan
