Regards croisés : Marchés modernes et le  CHIC ; la moisson…

Santé Société


Après plusieurs mois d’attente, le premier marché moderne en l’occurrence celui de Cadjèhoun a été inauguré pour le bonheur des commerçantes et des populations. Il s’agit du premier d’une longue série qui va s’étaler sur plusieurs mois.

En apparence,  avec ses caractéristiques qui  font pâlir d’envie, certains citoyens ont hâte de se faire compter parmi les tous premiers usagers de ce  centre  commercial qui allie commodité, modernisme et gestion optimale. Faut-il le rappeler, c’est le fruit de la volonté du chef de l’État qui, loin de toute hypocrisie,  affiche une détermination sans faille en faveur de l’épanouissement de nos mamans dans les marchés.

Cependant, après l’inauguration des nouveaux marchés modernes, le  seul point d’achoppement dans quelques mois, ce sera  bien évidemment la disparition programmée du marché DANTOKPA. Des solutions palliatives sont echaffaudées  mais il n’en demeure pas moins que le plus grand marché du Bénin, au-delà des échanges commerciales,  il constitue un patrimoine à la fois économique, historique, touristique, culturel et cultuel. Des grincements  de dents en perspective.

L’autre bonne nouvelle de la semaine écoulée à un peu plus d’une vingtaine de kilomètres au nord de Cotonou, dans la commune d’Abomey Calavi, le CHIC qui se dresse majestueusement dans un décor féérique et qui n’attend que ses premiers patients. En effet,  la faveur d’une conférence de presse, le Ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a levé un coin de voile sur ce dernier  joyau du système sanitaire national qui porte la griffe du gouvernement de la rupture.

Quatre cent trente six  (436) lits, 18 spécialités réparties en huit pôles avec trois systèmes d’alimentation en énergie électrique sans oublier les équipements de dernière génération… Voilà ce qu’il faut retenir de façon succinte de cet hôpital à vocation publique. La réception provisoire sera organisée dans quelques jours et l’inauguration  officielle est prévue pour le dernier trimestre de 2024. Toutes les inquiétudes ont été dissipées notamment l’accessibilité et le coût des traitements.

Avec le CHIC, les évacuations sanitaires onéreuses seront très bientôt un lointain souvenir car, le Centre hospitalier international d’Abomey Calavi dispose d’un plateau technique de pointe pour répondre aux pathologies complexes. Autrefois, même si le personnel est qualifié avec une expertise à revendre, l’absence et/ou le manque d’équipements adaptés  constituent des facteurs limitants dans leurs prestations. Avec le CHIC, c’est une  gestion optimale, un personnel soignant compétant et des outils de travail à la hauteur du rêve nourri par Patrice Talon…

Visiblement, nous sommes rentrés dans l’ère des moissons. Au regard du contexte actuel marqué par une opposition frontale des forces alternatives au régime en place, les marchés modernes et le CHIC constituent de gros coups politiques. Des jockers de luxe qui viennent tempérer les ardeurs de Éric Houndété et consorts qui ne voient que du noir partout.

D’ailleurs,  qu’est-ce-que ces opposants n’avaient pas dit au sujet de ces projets à l’étape des annonces ou à l’étape des maquettes ? Un exilé a poussé le niveau de dédain assez loin en qualifiant ces projets de  » maquettes surréalistes et irréalisables ». Aujourd’hui où en sommes nous depuis 2016 ? C’est zéro éléphants blancs à moins de deux ans de l’accostage. Dix (10) ans de réalisation de projets phares sans pose de premières pierres, sans visites intempestives de chantiers, sans démagogie et autres fourberies dignes d’une autre époque. Mieux, tout le monde s’accorde sur la qualité des ouvrages réalisés du sud au nord pour le bonheur des populations.

Le timing de réalisation peut être indexé du doigt car, la plupart des projets inscrits au PAG 1 se réalisent au cours du deuxième mandat. Chose normale d’ailleurs mais, à la décharge du gouvernement, il y a quelques circonstances atténuantes. Il est un secret de Polichinelle qu’il y a un contexte international marqué par la crise économique et surtout  la pandémie du Corona virus qui a bouleversé les chronogrammes de réalisations. Entre la précipitation pour aboutir à des éléphants blancs et la patience pour bien faire des infrastructures profitables et durables, le choix est vite fait.

Vivement l’ouverture des autres marchés modernes et que le Centre hospitalier international d’Abomey Calavi (CHIC)  révèle davantage le Bénin dans le concert des nations.


Ignace NATONNAGNON

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