Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a tenu mercredi 17 juillet 2024, un webinaire sur le thème: <<Autonomisation de la femme : enjeux, défis et perspectives en Afrique de l’Ouest et du Centre>>. L’initiative qui a connu la participation d’une cinquantaine de journalistes a été l’occasion pour la conseillère régionale sur les violences à l’égard des femmes et des filles au bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre à ONU Femmes, Arlette Mvondo de parler des avancées notées tout en invitant à davantage investir sur les droits fondamentaux.
Créée en 2010, ONU Femmes est une entité des Nations-Unies sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Elle a pour mandat d’accélérer les progrès pour faciliter et promouvoir la participation équitable des femmes à tous les secteurs de la vie, de la société en lien avec d’autres organisations. Dans cette optique, l’agence travaille depuis plusieurs années pour insuffler un nouveau dynamisme à la thématique en Afrique de l’Ouest et du Centre. Selon la conseillère Arlette Mvondo, grâce à ONU Femmes, des avancées notables ont été notées. Il s’agit de l’amélioration du cadre normatif à travers l’adoption des conventions internationales, régionales et nationales, des lois qui ont donné un cadrage et qui ont permis de promouvoir, de respecter et de protéger les droits des femmes et de la désignation de certains ministères pour travailler spécifiquement sur les questions d’égalité homme-femme et sur les questions d’autonomisation des femmes. A ces actions phares, s’ajoutent également, le renforcement de la qualité des soins de santé et la sensibilisation pour un changement de mentalité. << Il y a eu énormément d’évolution avec l’adoption des lois, avec la sensibilisation, avec la mobilisation communautaire qui est faite avec l’aide des médias>>, a précisé Arlette Mvondo. Pour la conseillère régionale sur les violences à l’égard des femmes et des filles au bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre à ONU Femmes, l’autonomisation des femmes est fondamentale pour atteindre le niveau de développement souhaité. C’est pourquoi, les gouvernements, les institutions nationales et internationales, les acteurs de la société civile doivent travailler dans une synergie d’action pour renforcer les droits fondamentaux.
Agir sur les droits fondamentaux,…. travailler à l’atteinte des objectifs à l’horizon 2030
L’un des points clés sur lesquels, la conseillère, Arlette Mvondo a mis l’accent lors du webinaire, est le renforcement des droits ondamentaux tels que l’éducation, la santé, l’économie, la parité au travail, la liberté. Investir sur ces droits fondamentaux, permettra aux femmes et aux filles, selon Arlette Mvondo, d’avoir accès aux offres de méthodes contraceptives, à l’espace civique. Aussi, cela contribuera-t-il à la réduction des cas de violences faites aux femmes et aux filles, à la réduction de la mortalité maternelle et à l’augmentation du produit intérieur brut (PIB). << Si nous arrivons à atteindre ou surpasser même le minimum de standard en matière d’éducation, nous aurons une forte représentation des femmes dans tous les secteurs de la vie et cela contribuera immédiatement au relèvement du PIB>>, a-t-elle souligné. Il s’agit pour la conseillère Arlette Mvondo d’une question préoccupante pour ONU Femmes. Ce qui justifie d’ailleurs, les stratégies développées en lien avec les ministères, les autres agences de l’ONU, la société civile, les organisations de femmes et les communautés pour l’atteinte des Objectifs à l’horizon 2030. << De manière concrète, nous travaillons avec les partis politiques pour les amener à présenter plus de femmes candidates>>, a-t-elle fait savoir. A cette stratégie, s’ajoutent également, la genderisation qui est la prise en compte du genre aux niveaux électoraux des différents pays et enfin, la masculinité positive pour travailler en synergie avec les hommes afin de déconstruire les stéréotypes et les préjugés. Au terme de sa présentation, des questions pertinentes ont été posées par les journalistes sur la thématique. Questions auxquelles, la conseillère régionale sur les violences à l’égard des femmes et des filles au bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre à ONU Femmes, a apporté des clarifications idoines tout en insistant sur le rôle capital des acteurs des médias.
Dieudonné SODABI