Hortense Diédhiou (SEN) : « J’essaie de mettre en place un Centre Sport-Etudes pour aider la jeunesse »
Ancienne championne d’Afrique de judo, la Sénégalaise Hortense Diédhiou, qui a participé à quatre olympiades, a entamé sa reconversion. Parmi ses projets, elle annonce un Centre Sport-Etudes.
Bonjour Hortense Diédhiou ! Que devient l’ancienne championne d’Afrique de judo (-57 kg) aux quatre participations olympiques ?
Effectivement, j’ai disputé quatre Jeux Olympiques, à Athènes (2004), à Pékin (2008), à Londres (2012) et à Rio de Janeiro (2016). Durant cette période, j’ai été à deux reprises porte-drapeau du Sénégal : à Athènes et à Londres. Aujourd’hui, je réside en France où j’enseigne le judo. Par ailleurs, avec mon association «Kassofor Sembe», j’essaie de mettre en place un Centre Sport-Etudes pour aider la jeunesse africaine.
Comment avez-vous préparé votre reconversion après votre retraite internationale ?
Je me suis formée pour enseigner le judo. J’ai obtenu aussi mon diplôme d’assistante maternelle pour travailler à la crèche avec les enfants. Malgré ce diplôme j’ai choisi d’enseigner le judo. J’ai aidé beaucoup de clubs, ici en France mais aussi au Sénégal où mon association intervient, notamment, en Casamance.
Que retenez-vous de ces premiers jours de JO ?
J’ai été très touchée par le déroulement de la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée pour la première fois hors d’un stade. Mais, ce qui me touche le plus, c’est le fait que la femme a été mise autant en valeur. Ces JO font ressortir la parité Homme-Femme sur le plan sportif notamment. C’est vraiment touchant.
Comment évaluez-vous les chances des athlètes sénégalais sachant que quatre d’entre eux sont déjà éliminés de la compétition ?
D’abord, je trouve qu’on a peu d’athlètes qualifiés (11) pour ces JO. Beaucoup de sports ne sont pas représentés alors que le Sénégal va organiser les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2026. Après, on sait que c’est très compliqué. Au pays, les jeunes ont envie et sont prêts. Maintenant, je ne sais pas s’ils sont placés dans de bonnes conditions pour aller chercher une médaille. On espère dans certaines disciplines, d’autant que le pays reste dans l’attente d’une deuxième médaille, après celle d’Amadou DIa Ba en 1988. Ça fait 42 ans !
Pour conclure, quel message formulez-vous en direction des athlètes africains et de la diaspora ?
Ce sont des mots d’encouragement et de soutien. Malheureusement, je ne peux pas faire grand-chose, faute d’invitation au Village des Athlètes. Je voulais être auprès d’eux et leur montrer notre confiance envers eux. Je constate que chez d’autres nations, les athlètes de la diaspora africaine montent sur les podiums alors que nous, sur le continent, on se limite trop souvent à la participation et aux premier et deuxième tours…”
Propos suscités par Youssouph Badji
Vox Populi – Sénégal
#PARISMEDIAS2024