La vie après la retraite demeure une problématique majeure à laquelle bon nombre de Béninois ne trouvent de pas de solution. Le quotidien L’Economiste et la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin ont organisé une conférence publique sur le sujet, le jeudi dernier, afin d’amener les participants à connaître les opportunités et les menaces probables. C’était à la salle de conférence de l’institution consulaire à Cotonou.
✍️Martin HOUNKPE
La rencontre a porté sur quatre grands points. Il s’agit notamment de « Comment s’organiser pour préparer, gérer la retraite pour une vie de retraite apaisée, épanouie et heureux ? », « Pourquoi l’admission à la retraite est-elle un souci traumatisant, une tristesse, un deuil pour certaines personnes ? », « Comment vivre une retraite sans souci, comment se soigner, se nourrir, se distraire, les savoirs faires, les exercices sportives pratiques autorisés et les interdits, etc. pour les personnes âgées ? » et « Comment gérer et investir, en activité, ses finances, ses revenus pour vivre une retraite sans souci d’argent ? ». Dans son discours d’ouverture, la représentante du Directeur Général de L’Economiste, Rigel Batcho, a fait savoir qu’une retraite peut bien être vécue même si elle est une implication de l’arrêt ou la cessation des fonctions professionnelles génératrices de revenus. A l’en croire, le spectacle auquel on assiste « est généralement désolant, dangereux voire dramatique. Ceci parce que la plupart des travailleurs, quand ils sont actifs ne savent pas toujours comment préparer leur retraite et sont surpris par celle-ci ». Il est donc nécessaire d’asseoir au cours de sa fonction, la vie après la retraite. Le panel composé de plusieurs experts, notamment Daniel Gouroubera de la Caisse nationale de sécurité sociale, Franck Togbe d’Atlantique Assurances Bénin vie, Antoine Prosper Zodjin, président de l’Union ouest-africaine de la mutualité et Djibril Bouraima de Saphir Asset Management, est allé en détails des mécanismes à mettre en place. En effet, prenant la parole, Daniel Gouroubera, représentant du Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), a fait savoir que lorsque l’on quitte la vie active pour la retraite, on perçoit une pension qui vient remplacer le salaire. Il a justifié que la pension ne doit pas être confondue avec le salaire, c’est plutôt une partie du salaire déterminée en fonction du temps d’activité passé et du taux de validation prévu par chaque régime de pension. Directeur commercial d’Atlantique Assurances Vie, Franck Togbe a soutenu de son côté que la retraite n’est qu’une transition aussi bien pour les salariés que les non professionnels.
Par ailleurs, on distingue 4 catégories de retraités au Bénin, selon chef département des Ressources Humaines de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI Bénin), Patrice Adjiwanou. On peut citer les salariés du secteur public affiliés au Fonds National de Retraite, ceux du privé qui bénéficient des prestations de la CNSS, des indépendants et ceux du privé qui ne bénéficiant pas de pension de retraite. Les panélistes ont expliqué qu’on bénéficie pendant la retraite ce qu’on a soi-même créé comme richesse. Pour le Directeur Général de Saphir Asset Management, Jibril Bouraïma, c’est un système qui a graduellement évolué vers la capitalisation en raison d’une population vieillissante et de l’entrée tardive des jeunes sur le marché du travail. « Les Compagnies d’assurance, les SGI et SGO sont les nouveaux mécanismes aujourd’hui qui s’apparentent à des capitalisations et permettent à l’individu d’avoir un capital lorsqu’il est obligé de changer de statut », a-t-il confié. Il faut noter que plusieurs autres solutions proposées aux participants.
Cette conférence a eu pour thème principal : « La vie après la retraite au Bénin : Opportunités, menaces ou mort sociale ».
