Le président du Groupe parlementaire Bloc Républicain (BR), Assan Séibou, a tenu à clarifier les choses après l’adoption de la révision constitutionnelle dans la nuit du 14 au 15 novembre 2025. Invité sur l’émission « Le Débat » de Canal 3 Bénin, le député de la 14ᵉ circonscription a affirmé que cette réforme ne marque pas une rupture institutionnelle: «Jamais! Elle ne nous engage pas dans une nouvelle République». Selon lui, les fondements de l’État béninois n’ont pas été touché. «Qu’est-ce qui a changé? La laïcité de l’État? La République? Nous n’avons même pas touché le nombre de mandats», a-t-il souligné, en réponse aux critiques qui évoquent une dérive vers un nouveau régime.
Adoptée par 90 voix contre 19, la proposition de loi modifie plusieurs aspects de la constitution. Le mandat présidentiel passe désormais de 5 à 7 ans, renouvelable une seule fois. Le mandat des députés et des maires a également été prolongé à 7 ans, avec une possibilité de renouvellement illimité pour les parlementaires. Il y a aussi la création d’un Sénat, destiné à renforcer le contrôle institutionnel et à équilibrer le pouvoir législatif.
Pour la mouvance présidentielle, ces changements sont porteurs de stabilité, de transparence et d’efficacité. Ils visent à consolider la démocratie béninoise et à garantir une meilleure gouvernance. Assan Séibou a ainsi défendu une réforme qu’il considère comme un ajustement nécessaire, et non comme une refondation du régime.

