Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a réagi le mercredi 23 juillet 2025 à l’arrestation et l’extradition de Comlan Hugues Sossoukpè. Selon lui, l’extradition n’était pas « illégale ». Sossoukpè avait été invité à Abidjan pour couvrir une activité, mais les autorités ivoiriennes ignoraient l’existence d’un mandat d’arrêt international émis contre lui par le Bénin. Amadou Coulibaly a déclaré : « Les autorités ignoraient son statut de réfugié politique ». Il a également ajouté : « Aucune action illégale n’a été entreprise » par les autorités ivoiriennes dans le cadre de cette affaire. « Nous avons simplement exécuté un mandat, dans le cadre normal de la coopération judiciaire entre nos deux pays », a-t-il précisé. Après son arrestation, il a été extradé vers Cotonou et placé en détention à la prison civile de Ouidah. Il est poursuivi pour « harcèlement par le biais d’un système informatique, rébellion et apologie du terrorisme » en raison de certains de ses écrits. Les organisations de défense des droits de l’Homme, dont RSF, dénoncent une violation de son statut. Le gouvernement béninois, quant à lui, refuse de considérer les écrits de Sossoukpè comme une simple expression de la liberté de presse, soulignant le devoir d’assumer ses allégations. Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, a déclaré : « La liberté de presse s’analyserait comme le droit de dire, de prétendre, d’affirmer tout ce que l’on veut et s’accompagnerait du devoir d’assumer ou à tout le moins de prouver ses allégations ». Il a également ajouté : « Il y a tellement de choses à reprocher à notre compatriote et à ce titre on lui doit le respect et la protection de ses droits mais aussi l’amener à justifier ses écrits ».
