Les épreuves écrites du concours national de recrutement de 250 assistants en position probatoire pour les universités publiques du Bénin ont été lancées ce samedi 25 octobre 2025, sous le regard attentif des autorités ministérielles. L’objectif est de bâtir un système universitaire fondé sur le mérite, l’équité et la compétence.
Pour la ministre du Travail et de la Fonction publique, Adidjatou Mathys, cette initiative incarne une vraie rupture. « Par le passé, la sélection des enseignants du supérieur se faisait essentiellement sur étude de dossier. Désormais, un processus en deux étapes est instauré : une épreuve écrite suivie d’un entretien oral, avec une note éliminatoire et une note plancher pour l’admission », a-t-elle expliqué. Elle insiste sur le fait que cette réforme « vise à garantir la qualité de l’enseignement supérieur béninois et à valoriser le mérite académique ».Ils sont 1 070 candidats à tenter leur chance, dont 218 femmes et 852 hommes, répartis dans neuf grands domaines : lettres et arts, sciences agronomiques, éducation, santé, sciences humaines et sociales, droit et administration, économie et gestion, sciences et technologies, ainsi que STAPS. Parmi eux, une personne en situation de handicap, signe que le concours s’inscrit dans une logique d’inclusion et d’égalité des chances. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Éléonore Yayi Ladékan, n’a pas caché sa fierté. « C’est la première fois qu’un tel concours est organisé dans notre pays. Il découle directement des réformes engagées pour moderniser l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation », a-t-elle déclaré. Elle estime que cette approche est devenue nécessaire, car « avant, il y avait peu de docteurs. Aujourd’hui, ils sont nombreux, et il est essentiel de les mettre en compétition pour garantir que chacun ait les mêmes chances ». Pour elle, ce concours est un symbole de « transparence et d’équité » dans un contexte où le mérite doit primer sur les relations.Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a lui aussi salué l’initiative. Il a révélé que « sur les 250 postes ouverts, environ un cinquième est réservé aux hospitalo-universitaires, soit une quarantaine de postes ». À ses yeux, ce recrutement aura un impact direct sur la qualité des soins et de la formation médicale au Bénin. « La mission d’un hospitalo-universitaire, c’est d’enseigner, de soigner et de faire de la recherche. Plus d’enseignants, c’est plus de savoirs transmis, plus d’innovations et de meilleurs soins pour nos populations », a-t-il souligné. Il rappelle que la demande en encadrement médical est en forte hausse : « Il y a vingt ans, à la faculté de médecine, on recrutait à peine 50 étudiants par an. Aujourd’hui, ils sont plus de 250. Il faut donc plus d’enseignants pour les encadrer et maintenir un niveau d’excellence».
Gabin TOVONON

