À quelques semaines des élections communales et législatives prévues pour janvier 2026, un scandale éclate au sein du parti d’opposition “Les Démocrates”. Selon un communiqué du Procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), plusieurs cadres du parti seraient impliqués dans une affaire de falsification de procurations liées à l’obtention de documents administratifs. D’après les informations rapportées par Peace FM, l’affaire trouve son origine dans les préparatifs des listes de candidatures exigées par le Code électoral. Pour être autorisé à concourir, chaque parti doit présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales du pays. Or, le parti “Les Démocrates” aurait rencontré des difficultés à désigner des représentants dans certaines localités. Pour contourner cet obstacle, certains responsables auraient tenté d’obtenir des duplicatas de quitus fiscaux et de casiers judiciaires au nom de personnes étrangères au parti. C’est dans ce cadre qu’ils auraient eu recours à la fabrication de fausses procurations, un acte lourdement sanctionné par la loi béninoise. La Direction générale des Impôts (DGI) a découvert plusieurs irrégularités lors du traitement des demandes et a déposé une plainte le 6 novembre 2025. Les vérifications ont révélé deux éléments accablants : d’une part, les signatures figurant sur les procurations ne correspondaient pas à celles enregistrées sur les Certificats d’identification personnelle des intéressés ; d’autre part, les prétendus mandants auditionnés ont tous nié avoir autorisé qui que ce soit à agir en leur nom. Deux individus ont été interpellés à la DGI, pris en flagrant délit avec des procurations manifestement falsifiées. Selon le communiqué du Procureur spécial, les faits pourraient être qualifiés de faux, usage de faux et fraude en matière électorale. Les peines prévues vont d’un à cinq ans de prison, sans exclure d’éventuelles poursuites contre d’autres membres du parti si leur implication est établie. Le Procureur spécial, Élonm Mario Metonou, a assuré que les investigations se poursuivent afin d’identifier tous les auteurs et complices. Il a également promis de tenir l’opinion publique informée de chaque étape de la procédure, dans un souci de transparence et de respect de la loi.

