Le Haut-commissariat à la prévention de la corruption (HCPC) du Bénin a décidé de lancer une commission spéciale de vérification suite aux graves accusations de l’ex-ministre Paulin Akponna concernant des malversations financières massives au ministère de l’Energie, de l’Eau et des Mines. Lors d’un point de presse tenu le mardi 1er juillet 2025, Jacques Migan, président du HCPC, a annoncé le lancement de cette commission spéciale.
Cette décision fait suite aux déclarations de Paulin Akponna, qui a évoqué des irrégularités financières portant sur le détournement présumé de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA destinés au secteur de l’eau et de l’électricité, sous la gestion antérieure du ministère depuis 2016: « Au regard de ces allégations et conformément aux dispositions de la loi portant création, mission, organisation et fonctionnement du Haut commissariat à la prévention de la corruption, le HCPC, dans l’exercice de ces attributions, entend recueillir à titre d’information et pour besoin d’analyse les éléments afférents à ce dossier au niveau du ministère de l’Energie, de l’Eau et des Mines », a déclaré Jacques Migan. Cette démarche vise à permettre au Haut-commissariat « d’apprécier avec objectivité les faits rapportés et le cas échéant d’évaluer les dispositifs institutionnels et administratifs de prévention de la corruption en vigueur dans le ministère concerné en vue de formuler des recommandations pertinentes ou des solutions correctives appropriées ». La commission de vérification, composée d’experts multidisciplinaires, a un délai de quatre semaines pour déposer son rapport.
Il faut noter que Paulin Akponna a été éjecté du gouvernement du président Patrice Talon au lendemain de ses déclarations. L’exécutif lui reprochant de n’avoir pas fait de rapport préalable sur ces présumées malversations financières au chef de l’État ni au gouvernement.