BENIN: « Il n’y a pas de démocratie sans opposition »,Me Adrien Houngbédji plaide pour un sursaut démocratique

Politique

La deuxième journée du Sommet national de la jeunesse béninoise, en cours au Palais des Congrès de Cotonou, a été marquée, ce mardi 15 avril 2025, par des échanges nourris autour du thème : « L’histoire politique du Bénin, 35 ans après la Conférence des forces vives de la Nation : quel regard de 1990 à ce jour ? ».

Invité d’honneur de ce panel au Palais des Congrès, Maître Adrien Houngbédji, figure emblématique de la transition démocratique du Bénin, a partagé avec une audience jeune et attentive son expérience politique, tout en livrant un discours empreint de vérité et d’inquiétude sur l’état actuel de la démocratie béninoise.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, connu pour avoir accompagné plusieurs présidents dans un esprit de consensus et de respect institutionnel, a exprimé sa préoccupation quant à la tournure prise par la vie politique depuis 2016. « J’ai présidé l’Assemblée nationale sous plusieurs présidents de la République, et nous avons toujours trouvé les voies du consensus et du respect mutuel. Mais depuis 2016, les choses ont pris une autre tournure… je n’en dirai pas davantage », a-t-il déclaré avec retenue.

Pour Me Houngbédji, la démocratie béninoise traverse une phase critique. Il a dénoncé les « exclusions politiques», les arrestations pour opinion et les cas d’exil forcé, qu’il juge incompatibles avec les principes d’une démocratie saine. « La démocratie, ce n’est pas éliminer ses adversaires en changeant les règles du jeu », a-t-il martelé. « Ce n’est pas choisir qui peut concourir et qui doit rester sur la touche. La démocratie, c’est permettre à toutes les forces politiques de participer librement à la compétition électorale. »

Le leader politique a exhorté les autorités à libérer les prisonniers politiques et à permettre le retour des exilés. « Le Bénin ne peut pas avancer dans ces conditions », a-t-il alerté, avant d’inviter à un retour à des élections inclusives. Sur les législatives de 2019, qualifiées par lui de « wahala », il a plaidé pour des réformes applicables à tous les acteurs politiques afin de prévenir de nouvelles crises. « Il n’y a pas de démocratie sans opposition », a-t-il conclu sous les applaudissements nourris de l’auditoire.Suivez plus d’actualité en vous abonnant gratuitement à notre chaîne WhatsApp👇https://whatsapp.com/channel/0029VaDRmSrJJhzhSaGmWF2c

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