Un homme d’une cinquantaine d’années comparaît devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour trafic d’influence. Les faits remontent à plusieurs mois, lorsqu’un parent d’un détenu incarcéré pour vente de faux médicaments le sollicite pour obtenir la libération de son proche. Le quinquagénaire exige 10 millions de FCFA, promettant d’utiliser ses relations pour faire sortir le détenu.Mais, la libération promise ne se concrétise jamais. Pire, le détenu est condamné par la CRIET. Se sentant floué, le parent saisit la justice pour récupérer son argent. L’homme est interpellé, placé sous mandat de dépôt et poursuivi pour trafic d’influence. Lors de l’audience du 29 juillet 2025, le prévenu reconnaît les faits, mais affirme avoir agi dans l’intention d’aider à organiser la défense du détenu. Selon lui, l’argent devait servir à recruter un avocat et à régler une éventuelle caution. Il ajoute avoir déjà remboursé 5,5 millions de FCFA et être en négociation pour restituer le reste. Le ministère public requiert 24 mois de prison ferme et une amende de 2 millions de FCFA, estimant que l’infraction est caractérisée. Les avocats de la défense plaident la relaxe, soutenant que leur client n’a pas agi de son propre chef. La Cour a mis le dossier en délibéré et le verdict est attendu pour le 14 octobre 2025.
Gabin TOVONON
