L’ancien directeur général de la police nationale du Bénin, Louis Philippe Houndégnon, a comparu ce lundi 06 octobre 2025 devant la chambre d’appel de la CRIET, près d’un an après son arrestation. Poursuivi pour harcèlement électronique et incitation à la rébellion, il a exprimé des regrets tout en niant fermement les faits qui lui sont reprochés. À ses côtés, il y avait son neveu, également mis en cause, qui espérait une remise en liberté provisoire. Il a mis en avant son état de santé. Mais la demande, portée par leur avocat Me Fidèle Abouta, a été rejetée pour les deux prévenus.
A l’audience, on a assisté à une intervention prolongée de l’ancien haut gradé, qui a tenté de contextualiser ses déclarations publiques à l’origine des poursuites. Dans ses dires, il juge sa retraite précipitée et il a également évoqué une promotion qui lui avait été injustement refusée. Selon lui, ses propos n’étaient pas une incitation à la rébellion mais l’expression d’un malaise personnel. Il a insisté sur son attachement à l’institution policière et sur son absence d’intention malveillante. Pour le juge, certaines de ses déclarations avaient été perçues comme offensantes par des autorités. Pour éclairer les débats, la Cour a décidé de faire écouter les enregistrements des interventions médiatiques du prévenu lors de la prochaine audience, prévue le 20 octobre 2025. La défense s’est opposée à cette mesure car elle pourrait allonger la procédure. Tout en réaffirmant son innocence, Louis Philippe Houndégnon a reconnu avoir été emporté par la colère. Il a présenté ses excuses à ceux que ses paroles auraient pu toucher.
Le procès se poursuit et le prochain rendez-vous est pour le 20 octobre 2025.