Deux jeunes élèves et leurs parents avaient comparu, le mardi 23 septembre 2025, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Les quatre prévenus sont poursuivis pour escroquerie via internet et complicité.
L’affaire a débuté en juillet dernier avec l’interpellation d’un élève en classe de seconde et de son cousin, venu passer les vacances chez lui. Lors de la perquisition de leur chambre, les agents ont retrouvé et saisi 2 millions de FCFA dans une armoire, 300 000 FCFA dans un sac, ainsi qu’une moto d’une valeur de 800 000 FCFA. Après cela, les deux adolescents ont été placés sous mandat de dépôt.
Les parents du principal prévenu, convoqués à la barre, ont plaidé non coupables. Le père, auditeur de profession, a expliqué être souvent absent pour des raisons de travail. La mère, infirmière d’État, a déclaré avoir fait un prêt de 500 000 FCFA pour acheter la moto, avec un complément apporté par son époux. Elle a également affirmé que les 300 000 FCFA retrouvés dans le sac de son fils étaient destinés à rembourser une dette. Interrogée sur le train de vie de son enfant, elle a nié avoir remarqué quoi que ce soit d’anormal. A propos de l’iPhone 16 qu’utilise son fils, elle a affirmé qu’il l’aurait acheté grâce à l’argent envoyé par un ami vivant au Brésil.
À la barre, le principal prévenu a reconnu les faits. Il a expliqué qu’il se faisait passer pour un donateur fictif sur internet afin de soutirer de l’argent à ses victimes. Selon les enquêteurs, il aurait amassé près de cinq millions de FCFA, dont un seul transfert de 2,4 millions. Il est également présenté comme celui qui aurait initié son cousin à ces pratiques. Ce dernier, cependant, a nié toute implication.
L’enquête révèle que les deux jeunes auraient été introduits dans ce milieu par le fils d’une voisine, dont la famille a quitté le quartier après leur interpellation. À l’issue de l’audience, la Cour a demandé aux parents de fournir des justificatifs concernant l’achat de la moto et l’origine des 300 000 FCFA. Le dossier a été renvoyé au 9 décembre 2025 pour la suite du procès.
