L’Amérique vit l’un des moments les plus difficiles de son histoire politique . Depuis le 1er octobre 2025, le gouvernement fédéral est paralysé faute d’accord budgétaire. Ce mercredi 5 novembre, le blocage a franchi la barre des 36 jours, un record jamais atteint aux États-Unis. Tout est parti d’un désaccord entre démocrates et républicains. Les premiers veulent prolonger les subventions destinées à la couverture santé dans le cadre de la loi Affordable Care Act. Les seconds, soutenus par le président Donald Trump, refusent de discuter tant que le gouvernement reste fermé. Ce bras de fer plonge le pays dans une crise qui touche désormais tous les niveaux de la société. Des milliers de fonctionnaires sont sans salaire. Certains restent à la maison, d’autres continuent à travailler sans garantie de paiement. Les administrations tournent au ralenti, les appels ne trouvent plus d’interlocuteur et les familles s’inquiètent. « Nous sommes fatigués d’attendre pendant que les politiciens se disputent », confie une employée fédérale à CNN. L’économie américaine commence à ressentir les effets du blocage. Les entreprises retardent leurs prévisions, les marchés hésitent, et les économistes estiment que chaque semaine de paralysie coûte près d’un milliard de dollars. L’absence de données officielles sur l’emploi et les ventes empêche toute lecture claire de la situation. À Washington, la tension est à son comble. Donald Trump accuse les démocrates de “prendre les Américains en otage”, tandis que ces derniers reprochent au président son manque d’ouverture. Dans les rues, les manifestants exigent la fin du blocage et le paiement immédiat des salaires. Le pays avait déjà connu un blocage historique en 2019, sous le même président, à cause du mur à la frontière mexicaine. Six ans plus tard, le scénario se répète, mais cette fois-ci, l’ampleur inquiète davantage. Le dialogue politique semble rompu, et les citoyens paient le prix d’une bataille de pouvoir sans fin. Aucune solution n’est encore en vue. Les négociations piétinent au Congrès, et la Maison-Blanche reste inflexible. Si la situation perdure, les conséquences économiques et sociales risquent de s’aggraver.
Gabin TOVONON

