Halima Ben Ali, fille de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été arrêtée, le 30 septembre 2025, à l’aéroport de Roissy alors qu’elle s’apprêtait à embarquer pour Dubaï, où elle réside. Cette interpellation fait suite à une demande d’extradition faite par les autorités tunisiennes, qui cherchent depuis des années à juger les proches du régime déchu en 2011.
Halima Ben Ali est soupçonnée d’avoir profité de la position de son père pour accumuler une fortune considérable. Depuis la révolution tunisienne, elle fait l’objet de plusieurs enquêtes pour détournement de fonds et abus de pouvoir. Son nom figure sur une notice rouge d’Interpol, ce qui a permis son arrestation en France. La procédure d’extradition est désormais entre les mains de la justice française. Halima a été présentée au parquet général, puis devant un magistrat chargé de décider si elle sera placée en détention ou laissée libre sous contrôle judiciaire. Une audience devant la chambre de l’instruction est prévue, mais aucune date n’a encore été fixée. Son avocate, Me Samia Maktouf, dénonce une «chasse à la femme» et affirme que sa cliente n’a jamais commis de crime. Elle rappelle qu’Halima Ben Ali avait quitté la Tunisie à l’âge de 17 ans et qu’elle avait déjà été arrêtée en Italie en 2018, avant d’être relâchée.
Treize ans après la chute du régime Ben Ali, la Tunisie continue de chercher à tourner la page. Mais les vestiges de l’ancien pouvoir ne sont pas si faciles à effacer.
