L’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS) a organisé, ce vendredi 09 mai 2025, une conférence de presse au siège de l’institution pour clôturer la semaine dédiée à la sensibilisation de l’hygiène des mains. Cet événement s’inscrit dans la dynamique de la « Journée mondiale de l’hygiène des mains », célébrée chaque 5 mai, et vise à rappeler l’importance de ce geste simple mais essentiel dans la prévention des infections et la sécurité des patients.
Présidée par Jacob Namboni, Président de la Commission Qualité et Sécurité des Soins, cette rencontre a réuni plusieurs experts du secteur de la santé, qui ont apporté des éclairages sur les enjeux liés au lavage des mains et les efforts de sensibilisation menés durant la semaine. Parmi eux, Ayivi Blaise, Coordonnateur de la cellule de contrôle et d’inspection des prestations des soins médicaux, a mis en avant les défis rencontrés dans les établissements sanitaires. «Nous avons constaté que seuls 15 % du personnel médical et paramédical respectent scrupuleusement les étapes du lavage des mains. Ce manque de vigilance entraîne une augmentation des infections» a-t-il déploré. L’impact de l’hygiène des mains sur la gestion des ressources médicales a été abordé par le Professeur Mehinto Delphine Kuassi, Présidente de la Commission Gouvernance et Ressources à l’ARS. Il a insisté sur la nécessité d’améliorer les infrastructures destinées à faciliter cette pratique dans les établissements de santé. Pour lui, il faut assurer la disponibilité de l’eau et du matériel adéquat pour permettre aux soignants de respecter les protocoles d’hygiène. Quant au Dr Nathalie Migan Diogo, Présidente du Conseil de Surveillance du sous-secteur pharmaceutique, elle s’est occupée de la résistance aux antibiotiques, qui constitue une menace sanitaire majeure. Elle a commencé par relevé le lien étroit entre l’hygiène des mains et la préservation de l’efficacité des traitements: «En se lavant les mains correctement, nous empêchons la propagation des bactéries et réduisons le recours aux antibiotiques. C’est ainsi que nous protégeons l’efficacité des soins pour aujourd’hui et demain».
Durant cette semaine de sensibilisation, l’ARS a entrepris plusieurs initiatives: évaluation des infrastructures, webinaires quotidiens, audits des pratiques de lavage des mains dans les établissements de santé et campagnes de sensibilisation dans différentes zones sanitaires du pays. Jacob Namboni, dans son mot de clôture, a réaffirmé la volonté de l’ARS de renforcer la culture du lavage des mains, précisant que cette pratique simple mais essentielle devait être intégrée dans les gestes du quotidien et au sein des établissements de soins. À travers cette mobilisation, l’ARS espère inscrire l’hygiène des mains comme un réflexe auprès du personnel de santé et de la population béninoise. Un engagement fort qui, à terme, pourrait réduire significativement les risques d’infections et améliorer la qualité des soins dans le pays.
✍️ Bérenger HOUNHOUEGNON
