L’artiste béninois Modeste Tokponho, plus connu sous le nom de Gbèzé n’est plus libre de ses mouvements. Le célèbre chanteur a été condamné à douze mois de prison, dont six fermes, dans l’affaire qui l’oppose à Juliette Gbaguidi, épouse Gbéti. Il a été conduit à la prison civile de Missérété, où il purgera sa peine aux côtés de ses coaccusés rapporte « Béninnews ».
Selon des sources judiciaires, la décision a été rendue le 7 novembre 2025 par la 2ᵉ chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Cotonou. Cette juridiction a annulé le jugement prononcé en première instance par le tribunal de Cotonou en mars 2024, avant de statuer à nouveau sur le fond.Dans son arrêt, la Cour a reconnu Janvier Guidigbo et Calixte Gbogblénou coupables de harcèlement par le biais d’une communication électronique. Modeste Tokponho, alias Gbèzé, et Olivier Vignon, alias Métokan, ont, pour leur part, été déclarés coupables de complicité de harcèlement par le même canal.Les quatre prévenus écopent chacun d’une peine d’un an d’emprisonnement, dont six mois fermes, assortie d’une amende de deux millions de francs CFA. En outre, la Cour a décerné un mandat d’arrêt contre eux et les a condamnés solidairement à verser un franc symbolique à Madame Juliette Gbaguidi, ainsi que 500 000 francs CFA à l’Institut National de la Femme, à titre de dommages et intérêts.
Le transfert de Gbèzé à la prison civile de Missérété a eu lieu peu après la notification de l’arrêt. L’artiste y séjourne désormais, le temps d’exécuter la partie ferme de sa peine. Cette décision judiciaire traduit la volonté des autorités judiciaires de sévir contre les dérives liées aux communications électroniques. Plusieurs observateurs saluent la rigueur de la Cour d’appel, qui entend rappeler que la liberté d’expression ne saurait servir de couverture à des actes de harcèlement en ligne.
