Un sous-brigadier de la police républicaine a été condamné ce mardi 11 février 2025 par la CRIET (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme). Il écope de 18 mois de prison ferme et une amende de 5 millions de francs CFA pour trafic d’influence. Il est accusé d’avoir extorqué de l’argent à la famille d’un détenu en leur faisant croire qu’il pourrait libérer le détenu.
L’affaire remonte à plusieurs mois. L’agent de police, affecté au commissariat central de Ouando, a proposé un «deal» à la famille d’un homme placé en détention. Il leur a fait croire qu’il avait des contacts directs avec le procureur spécial de la CRIET, Mario Mètonou, et qu’en échange de deux millions de francs CFA, il pouvait faire libérer leur proche. Convaincue, la famille a d’abord versé 1 050 000 francs CFA. Mais après des semaines d’attente, la famille n’a pas eu gain de cause. Leur proche est resté en prison, tandis que trois autres accusés dans la même affaire étaient libérés. Pris au piège, le fils du détenu a compris qu’il s’était fait arnaquer par un représentant de la loi lui-même.
Lors de l’audience du 16 janvier 2024, le ministère public avait requis 15 ans de prison ferme contre le policier, estimant que ses actes ternissaient l’image de la justice. Finalement, la Cour a opté pour une peine plus légère, 18 mois de prison ferme. L’avocat de l’accusé, Me Hugo Koukpolou, a plaidé pour plus de clémence, arguant qu’il fallait juger «le droit» et non «l’émotion».
Cette condamnation est un avertissement pour tous ceux qui pensent pouvoir se servir de leurs fonctions pour s’enrichir au détriment des citoyens.
Bérenger HOUNHOUEGNON