Liberté de la presse: le Bénin dégringole dans le classement mondial

Société

Le Bénin a perdu trois places dans le classement mondial de la liberté de la presse 2025, publié ce vendredi 2 mai par Reporters sans frontières (RSF). Avec un score de 54,6, le pays se retrouve à la 92ᵉ position, alors qu’il occupait la 89ᵉ place en 2024 avec un score de 56,73. Cette chute témoigne d’une diminution de la liberté d’expression pour les journalistes, selon l’analyse de RSF.

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Les médias béninois souffrent de plusieurs maux parmi lesquels: une forte dépendance des groupes privés proches du pouvoir, les budgets publicitaires publics et ceux des grandes entreprises qui déterminent largement les revenus des rédactions et bien d’autres maux. Face à cette dépendance financière par exemple, nombreux sont les journalistes qui évitent toute critique pour ne pas perdre leurs principales sources de financement. Les contrats d’État deviennent ainsi un outil de pression sur les médias.

RSF souligne que, bien que la Constitution de 2019 et la loi organique sur la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) garantissent théoriquement la liberté de la presse, la réalité est toute autre. Depuis 2018, le Code du numérique est régulièrement utilisé pour poursuivre les journalistes en ligne, sous prétexte de diffusion par voie électronique de fausses informations. Cette législation a conduit à des suspensions de sites et à des poursuites contre des blogueurs et des médias proches de l’opposition. En parallèle, la pauvreté de la situation économique des professionnels du secteur les rend vulnérables à la corruption et affaiblit encore plus leur autonomie éditoriale. Avec une centaine de journaux et plus de 70 radios privées, le paysage médiatique béninois semble dynamique sur le papier, mais aucune grande entreprise de presse n’est réellement viable, selon RSF. Le manque de moyens et la fragilité financière des médias renforcent leur dépendance vis-à-vis du pouvoir et limitent leur capacité à exercer un journalisme libre. L’organisation attire également l’attention sur le marché publicitaire restreint, qui accroît cette vulnérabilité. Le gouvernement contrôle la répartition des contrats, ce qui influence directement le ton et le contenu des médias. En janvier 2023, une réforme de la HAAC, promise par le président Patrice Talon, devait améliorer la situation, mais elle reste toujours en attente de mise en œuvre. De plus, les responsables des médias d’État et de la HAAC étant nommés par le pouvoir, la chaîne de télévision publique se concentre essentiellement à la communication officielle validée par un comité éditorial gouvernemental.

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Ce recul dans le classement de RSF est un signal d’alarme pour la mise en place urgente de réformes concrètes pour remettre sur pied l’espace médiatique beninois qui risque de se détériorer davantage.

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