Malanville, commune du nord-est du Bénin, a une fois de plus été le théâtre d’une attaque sanglante perpétrée par des individus armés non identifiés. Dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 décembre 2024, aux environs de 1 heure du matin, des soldats béninois engagés dans l’opération Mirador ont été pris pour cible. Cette attaque, survenue dans une région déjà marquée par une insécurité croissante, a coûté la vie à trois militaires et fait quatre blessés. Les soldats visés avaient pour mission de sécuriser le pipeline stratégique reliant le Bénin au Niger. Ce dernier, bien que demeuré intact, est devenu un point névralgique pour la sécurité nationale. L’attaque, qui s’inscrit dans un contexte de recrudescence des violences dans cette région frontalière, illustre les défis sécuritaires auxquels le Bénin est confronté. Les quatre soldats blessés ont été immédiatement évacués vers un centre de santé pour recevoir des soins d’urgence. Selon des sources militaires, leur état est stable, bien que certains nécessitent encore une prise en charge médicale approfondie.
Une région sous pression
Depuis plusieurs années, Malanville fait face à une montée des attaques attribuées à des groupes armés non identifiés, parfois liés à des réseaux terroristes opérant dans la sous-région. Malgré les efforts du gouvernement béninois pour renforcer la sécurité dans cette zone, les incidents se multiplient. En novembre dernier, un autre drame avait secoué la commune. Un soldat y avait perdu la vie suite à l’explosion d’une mine artisanale à Tangara, un quartier de l’arrondissement de Birni Lafia.
Les populations locales, prises entre la peur des attaques et les efforts militaires pour maintenir l’ordre, vivent dans une insécurité grandissante. Le déploiement des forces armées béninoises, bien que salué, montre les limites d’une lutte asymétrique face à des adversaires insaisissables.
Un appel à la vigilance et à la solidarité
Face à ces événements, les habitants de Malanville et des zones environnantes sont invités à renforcer leur collaboration avec les forces de sécurité. Les autorités locales, de leur côté, appellent à une meilleure coordination régionale pour lutter contre l’insécurité transfrontalière.
En attendant, la douleur des familles endeuillées reste palpable. Le Bénin pleure encore ses fils tombés dans l’exercice de leur mission, tout en espérant des jours meilleurs où la paix et la sécurité pourront enfin régner sur tout le territoire.
Bérenger HOUNHOUEGNON