Le secrétaire général du gouvernement togolais, Christian Trimua, est revenu sur l’affaire Steve Amoussou et s’est exprimé sur l’avenir des poursuites judiciaires internationales engagées par son pays contre les personnes impliquées.
« Les mandats d’arrêt sont toujours en vigueur », a déclaré Christian Trimua sur le plateau de Global Télésud Africa. Toutefois, il a estimé que les mandats devraient être levés, d’autant plus que certaines personnes ont déjà été condamnées dans ce dossier au Bénin. Le Togo ne peut plus reprendre le procès des mêmes personnes, selon lui. « C’est un principe juridique partagé par tous nos pays. Une fois le problème résolu par le Bénin, le Togo ne peut pas le résoudre une seconde fois », a-t-il expliqué. Par ailleurs, la situation n’a pas détruit les relations diplomatiques entre les deux pays à en croire le porte-parole du gouvernement togolais.
Les trois Béninois visés par le mandat d’arrêt international lancé par le Togo sont Jimmy Gandaho, Géraud Gbaguidi, et Ouanilo Mèdégan Fagla. Ces derniers ont comparu devant les juges de la Cour spéciale le mardi 3 septembre 2024.
À l’issue du procès, la CRIET a déclaré Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi coupables d’arrestation illégale de Steve Amoussou, les condamnant à 24 mois de prison, dont 12 mois ferme. Par contre, la juridiction a prononcé la relaxe pure et simple pour Ouanilo Mèdégan Fagla. En outre, Gandaho et Gbaguidi ont été condamnés à payer 5 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts à Steve Amoussou.
Pour rappel, Steve Amoussou, aussi connu sous le nom de « frère Hounvi » dans cette affaire, a été enlevé dans des conditions floues le 12 août 2024 à Lomé.
Léandre HOUAN