Depuis le 26 juin 2025, le Togo fait face à des perturbations majeures d’accès à Internet, en pleine vague de manifestations contre le régime de Faure Gnassingbé. Plusieurs ONG et associations de la société civile dénoncent une atteinte à la liberté d’expression et appellent la CEDEAO à réagir.
La Ligue des consommateurs du Togo a publié un communiqué, le 2 juillet 2025, dans lequel elle alerte sur les conséquences de ces coupures qui sont: entraves à l’information, impacts économiques négatifs, et violation des droits fondamentaux. Internet sans frontières, appuyée par deux partenaires techniques, confirme les ralentissements chez plusieurs opérateurs télécoms et le blocage de certaines plateformes sociales. Selon Qemal Affagnon, responsable Afrique de l’Ouest d’Internet sans frontières, ces pratiques violent le droit à la liberté d’expression, garanti par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Rappelons nous qu’en 2020, la Cour de justice de la Cédéao avait déjà condamné le Togo pour des coupures similaires lors des manifestations de 2017.
Dans une déclaration conjointe, une quarantaine d’organisations ouest-africaines, telles qu’AfricTivistes, Togo Debout et Tournons la Page, demandent à la Cédéao de sortir de son «positionnement neutre» et d’intervenir. Amnesty International, dans son communiqué du 3 juillet 2025, appelle à la fin de l’usage excessif de la force contre les manifestants et réclame des enquêtes indépendantes. L’organisation fait état d’au moins sept morts et de six disparus.
Pour leur part, les autorités togolaises qualifient les rassemblements d’«illégaux» et n’ont pas encore réagi publiquement aux accusations concernant les coupures d’Internet ou les violences signalées.
