Principaux indicateurs macroéconomiques dans l’espace UEMOA : une consolidation du taux de croissance à 6,7% en 2024 contre 6,4% en 2023 au Bénin

Economie

Des progrès réalisés en 2024 par rapport au rapatriement des recettes d’exportations, mais…

La Direction nationale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu, le 11 décembre 2024, la quatrième réunion trimestrielle avec les Directeurs Généraux des établissements de crédit au Bénin. Les points abordés au cours de la rencontre ont trait à la présentation de l’Observatoire de la qualité des services financiers au Bénin (OQSF) ; l’exposé de l’Instruction n°009/07/RSP/2010 du 26 juillet 2010 relative au dispositif de centralisation et de diffusion des incidents de paiement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et à la gestion des incidents de paiement, puis à la situation du rapatriement des recettes d’exportation à fin septembre 2024. Les participants ont aussi pris connaissance des principaux indicateurs macroéconomiques dans l’espace UEMOA.

Les participants à cette dernière réunion trimestrielle au titre de l’année 2024 ont suivi l’exposé de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF). Au Bénin, cette structure joue un rôle clé en matière de médiation financière, permettant aux usagers de déposer des réclamations ou d’engager des procédures en cas de litige, selon les explications du Direction National de la BCEAO, Emmanuel ASSILAMEHOO. Il faut noter que l’Etat béninois est pleinement engagé dans l’opérationnalisation de cet important dispositif consacré par la Loi 2024-14 du 2 septembre 2024 portant réglementation bancaire. Le rôle fondamental de l’OQSF est d’encourager les populations et les petites et moyennes entreprises à recourir davantage aux services financiers, et de restaurer leur confiance à l’endroit du système financier. Les responsables bancaires ont réitéré leur engagement à sensibiliser davantage les populations et les petites entreprises à l’utilisation de ces services pour améliorer l’inclusion financière au Bénin. Ensuite, les Directeurs d’établissement de crédits ont été entretenus sur les actions requises de leurs structures, teneurs de comptes, en cas d’incidents enregistrés sur les instruments de paiement. La Banque les a invités à instruire leurs collaborateurs afin de veiller à une participation active de leurs structures au fonctionnement de la Centrale des incidents de paiement (CIP), à travers l’application effective des dispositions réglementaires prévues dans l’Instruction n°009/07/RSP/2010 du 26 juillet 2010, et ce dans leur intérêt et celui de tous les usagers du système financier.

Le taux de rapatriement des recettes d’exportation par les opérateurs économiques

Il a été enregistré un défaut de rapatriement des recettes d’exportation. En effet, 97,0% comme taux de rapatriement des recettes d’exportation par les opérateurs économiques au terme des trois premiers trimestres de l’année 2024, contre 82,6% en 2023. Les statistiques renseignent que le défaut de rapatriement des recettes par les opérateurs économiques est évalué à 12,4 milliards contre 61,0 milliards de FCFA à fin juin 2024 et 75,6 milliards en 2023. Néanmoins, un progrès a été enregistré en 2024. Les participants à cette rencontre, dans le but d’amener tous les opérateurs économiques à conformer en vigueur, se sont à nouveau engagés à poursuivre les actions de sensibilisation. En conséquence, les déficits de rapatriement qui subsistent pourront être résorbés dans les plus brefs délais. Dans son point à la presse, le Directeur National a fait noter que face à cette situation, le cadre de concertation a réaffirmé sa décision de ne plus accepter en couverture les dossiers des entreprises qui ne sont pas à jour vis-à-vis de leurs obligations de rapatriement des recettes d’exportations, sans préjudice de l’application des sanctions prévues par les dispositions réglementaires.

Le maintien du statu quo sur les taux directeurs dans l’Union

Considérant l’évolution récente des prix, de l’activité économique et de la situation extérieure
de l’Union, le Comité de Politique Monétaire ( CPM) de la BCEAO a maintenu le taux directeur à 3,50 %, afin de soutenir une reprise économique durable. Les acteurs bancaires ont toutefois été prés à renforcer leurs fonds propres et à mieux accompagner les entreprises dans un contexte de persistance des tensions énergétiques et alimentaires.

Par ailleurs, il urge de souligner que bien avant d’aborder les points inscrits à l’agenda de la réunion, les participants ont pris connaissance des principaux indicateurs macroéconomiques dans l’UEMOA. Selon les données communiquées, en 2024, le taux de croissance économique est attendu à 6,0 % dans l’Union. Au Bénin, le taux de croissance devrait se consolider à 6,7% en 2024 contre 6,4% en 2023, et le taux d’inflation s’établirait en dessous de 2,0% pour 2024 contre 2,7% en 2023. Et ceci, grâce à une meilleure maîtrise des prix. Cependant, les tensions géopolitiques, les fluctuations des prix mondiaux des denrées alimentaires et énergétiques, ainsi que les conditions climatiques défavorables continuent de peser sur certains pays membres.

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