Le Pape Léon XIV a exprimé une profonde indignation face à la recrudescence des enlèvements terroristes au Nigeria et au Cameroun. Depuis Rome, le souverain pontife a interpellé avec fermeté les autorités concernées, exigeant des décisions « adéquates et rapides » afin de garantir la libération immédiate des élèves, enseignants et prêtres retenus par divers groupes armés dans la région. Son message, porté avec une voix lourde d’émotion, a résonné sur la place Saint-Pierre comme un appel urgent à la responsabilité politique et morale.Les enlèvements massifs, notamment celui d’environ trois cents élèves dans une école catholique du nord du Nigeria, ont ravivé les inquiétudes autour de la sécurité dans les établissements scolaires et religieux. Au Cameroun, plusieurs prêtres demeurent introuvables après une attaque menée par des hommes armés dans une zone en proie à l’instabilité. Dans son intervention, Léon XIV a déclaré que « la souffrance de ces familles bouleverse toute la communauté catholique », avant d’affirmer que « les églises et les écoles doivent redevenir des lieux de paix et de confiance ». Son message prend une dimension particulière alors que les organisations humanitaires continuent de dénoncer l’inaction et la lenteur des dispositifs de secours. Le Vatican suit de près la situation et multiplie les échanges diplomatiques avec les gouvernements locaux. Le souverain pontife, élu en mai dernier, montre une volonté d’affirmation sur les questions sécuritaires en Afrique, avec un langage plus direct que ses prédécesseurs. Plusieurs responsables religieux en Afrique de l’Ouest saluent cette prise de position, qu’ils jugent courageuse et nécessaire pour faire bouger des lignes devenues trop rigides. Le cardinal d’Abuja aurait déjà encouragé une coopération renforcée entre forces de sécurité civiles et acteurs religieux pour accélérer les recherches.Dans les deux pays, les familles des otages vivent chaque journée dans une angoisse insupportable. Les communautés locales organisent des veillées et des prières, espérant un dénouement rapide. L’appel du Pape crée un nouvel espoir, celui d’un sursaut étatique face à des groupes armés toujours plus audacieux. À Rome, Léon XIV promet de « ne jamais relâcher l’attention » tant que les captifs ne retrouveront pas leur liberté. Les regards se tournent désormais vers Abuja et Yaoundé, où les pressions internationales commencent à s’intensifier. La mobilisation s’étend, et le Vatican espère qu’elle puisse enfin provoquer les décisions attendues depuis trop longtemps.
Gabin TOVONON
