Depuis le 1er janvier 2025, les habitants du Grand Nokoué payent une redevance mensuelle pour le ramassage de leurs ordures ménagères. Cette décision, qui met fin à quatre années de gratuité, suscite des interrogations chez les ménages concernés. Sur le plateau de l’émission « PAG 2021-2026, reddition de comptes », José Tonato, ministre du Cadre de vie et des transports, chargé du développement durable, est venu éclairer les citoyens sur cette mesure.
Selon les explications, du ministre, relayées par 24 Heures au Bénin, l’État béninois a investi une centaine de milliards FCFA dans la structuration du secteur, dont 40 milliards dédiés à l’achat de matériel roulant. Ce financement a permis de professionnaliser la collecte et de garantir un service efficace pendant quatre ans sans facturation. Mais aujourd’hui, le gouvernement estime que la participation des usagers est nécessaire pour pérenniser le dispositif et éviter tout retour à l’insalubrité urbaine. Le ministre a tenu à préciser que la redevance ne couvre qu’un tiers des coûts d’exploitation. Les deux tiers restants sont à la charge de l’État. Les tarifs appliqués varient entre 3 000 et 30 000 FCFA par mois, en fonction du type de zone et de la nature du service rendu.
Pour le gouvernement, cette facturation n’est pas une contrainte, mais une nécessité sanitaire et environnementale. Selon José Tonato, la propreté des villes doit être une responsabilité partagée, où chaque citoyen joue son rôle pour assurer un espace de vie sain et ordonné. Il a d’ailleurs insisté sur le fait que l’insalubrité ne doit plus être tolérée, sous peine de voir les efforts déployés ces dernières années réduits à néant.