Regards croisés : 3è mandat immoral !!!

Politique

Le Président Patrice Talon partira-t-il en 2026 ?… Le débat refait surface après les interprétations tendancieuses ou hasardeuses de David Koffi Aza relatives au signe issu du Tofâ 2025. Pour le Bokonon mouvancier, membre du parti Moele-Bénin, Fu Yèkou recommande clairement un autre mandat au chef de l’État après 2026. De quoi susciter un tollé général.
Dans la foulée, une nouvelle campagne communicationnelle a été orchestrée pour rappeler une énième fois la volonté de l’actuel locataire de la Marina de s’éclipser après ses deux mandats constitutionnels. D’ailleurs, il y a quelques mois, lors de l’une de ses sorties, il l’avait ouvertement martelé en prenant soin de faire allusion à la nouvelle disposition qui rend impossible toute ambition de briguer un troisième mandat.

En effet, pour clore définitivement le débat, la loi N° 2019 – 40 du 7 novembre 2019 portant révision de la loi N°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la république du Bénin a tout prévu. Voici le deuxième alinéa de l’article 42 nouveau : << En aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la république >>. C’est écrit noir sur blanc et celà ne souffre d’aucune ambiguïté.
Curieusement, c’est au sein de la famille présidentielle que des voix s’élèvent pour susciter un mandat bonus à leur mentor. À en croire certains thuriféraires du régime, à part Talon, il n’y a personne pour prétendre faire mieux que ce dernier après 2026. Mieux, sur le terrain, des mouvements se créent pour défendre cette cause.  » Talon 20 ans » peut-on lire clairement sur des affiches ou tee-shirts. Par ailleurs, le Fâ, un art divinatoire très respecté serait mis à contribution dans une démarche d’hypnotisation collective afin de conditionner le peuple à cette éventualité. Il faut rappeler que les quelques rares collaborateurs qui ont ramé à contre courant de la ligne directrice tracée en misant quand même sur un présidentiable au sein de la mouvance ont été écartés en douce.

Dans notre espace géographique, non loin de chez nous, en Côte d’Ivoire plus précisément, Alassane Ouattara et ses sbires avaient endormi tout le temps le peuple ivoirien pour enfin jeter le masque. Non content de faire le troisième mandat, ADO va sans nul doute, se représenter pour un quatrième mandat. Et si le même scénario se reproduisait au Bénin ? Les sceptiques auraient raison de douter dès les premières heures de la rupture.

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Qu’il vous souvienne que c’est le président lui – même qui avait déclaré lors de son investiture, ce qui suit : << Je ferai de mon mandat unique une exigence morale en exerçant le pouvoir d’Etat avec dignité et simplicité. Je m’acquitterai de mes devoirs de Président de la République avec humilité, abnégation et sacrifice pour le bien-être de tous >> Personne ne l’obligeait à faire cette promesse de mandat unique devant le peuple et pourtant il l’avait fait. Quelques mois plus tard, alors que 2021 pointait à l’horizon avec un bilan très peu reluisant, nous eûmes le fameux << ... J'aviserai...>>. En clair, du mandat unique promis au peuple, l’ancien magnat du coton égrène les derniers mois de son dernier mandat constitutionnel.

L’instabilité, l’inconstance ou le caractère versatile observés jusque-là n’autorise aucune certitude. Le doute persiste et les appréhensions sont donc légitimes et justifiées malgré toutes les assurances presque quotidiennes. La rhétorique est devenue à la limite redondante car, dans les faits, aucun signe annonciateur d’un accostage n’est perceptible. Bien au contraire… L’impression que donne le chantre de la rupture et ses collaborateurs à quelques encablures de 2026 fait réfléchir plus d’un.

Si éventuellement le projet à caractère funeste et immoral tant redouté est vraiment un joker en veilleuse, ils auraient donc menti ou endormi le peuple durant tout ce temps afin de porter l’estocade finale.

De toutes les façons, il est universellement admis que : << Les promesses politiques n'engagent que ceux qui y croient. >>

Ignace NATONNAGNON

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