Officiellement, le Bénin ne dispose pas de stade aux normes pour abriter les matchs des différentes sélections nationales de football. Et pourtant, quelques années plutôt, le Stade Gal Mathieu Kérékou a fait peau neuve au terme d’une rénovation.
À l’épreuve des rencontres qui ont eu pour cadre ce qui est devenu un écrin de beauté sollicité par environ une dizaine de pays, l’infrastructure a vite fait d’afficher des irrégularités étonnantes. L’instance faîtière en l’occurrence, la Confédération africaine de football (CAF), très regardante et ferme depuis quelques années sur le niveau de qualité et de sécurité dans les stades en Afrique n’a pas hésité à déclasser notre plus grande infrastructure sportive à ce jour.
Cette nouvelle a surpris plus d’un au regard des énergies mobilisées, notamment financières pour ce projet de rénovation. Les recoupements d’informations renseignent qu’environ 14 milliards FCFA auraient été engloutis sans succès. Naturellement le peuple attend jusqu’à ce jour que les responsabilités soient situées mais hélas… Pour l’une des rares fois, la rupture a fait entorse à sa marque de fabrique. Tous ceux qui ont été à la manœuvre n’ont visiblement rien à craindre. Une nouvelle rénovation a été enclenchée, la deuxième en moins de dix ans.
Vraie fausse bonne nouvelle
Une information a circulé dix jours plutôt faisant état de ce que, le Stade Mathieu Kérékou faisait partie des stades homologués pour abriter les matchs des tours préliminaires des coupes CAF de cette année. Une nouvelle qui a réjoui plus d’un puisse que l’attente devenait insoutenable. Une bonne dose de communication a été faite d’ailleurs. Malheureusement, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. La joie est de courte durée car, la CAF est revenue sur sa décision. Le Stade n’offrirait aucune garantie de sécurité apparemment. Rappelons qu’il y a un centre commercial en cours de construction dans l’environnement immédiat du stade. D’ailleurs, parmi les irrégularités qui avaient motivé la décision de la CAF, il y a la construction de cette infrastructure marchande. Comment s’y prendre pour que celà ne soit pas un facteur limitant pour notre joyau sportif ?
Une chose est sûre à présent, le stade n’est pas homologué et le public sportif ne reverra pas leurs chers Guépards à Cotonou pour les prochaines échéances qui arrivent, notamment la suite des éliminatoires du prochain mondial.
Dans l’absolu, il faut reconnaître que la vision en ce qui concerne les infrastructures sportives sous la rupture n’est pas mauvaise. Faut-il le rappeler, et c’est à l’actif de ce régime, une vingtaine de stades ont été réalisés afin de permettre à nos joueurs locaux d’évoluer sur de bonnes pelouses. Mais…, l’histoire retient également qu’en dix ans, le Bénin n’ a pas eu un stade aux normes. En lieu et place, nous avions plutôt eu une bonne dose d’humiliations répétitives. À quand la fin du spectacle à la limite désolant ?
Par Ignace NATONNAGNON
