L’atelier de capitalisation de la réponse d’urgence conjointe du Programme alimentaire mondial (PAM) du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) démarré hier mercredi 17 janvier 2024 à l’hôtel Kobourou City de Parakou prend fin le vendredi 19 janvier 2024.
Les présentations faites dans la première journée ont fait ressortir l’objectif de la réponse d’urgence conjointe du PAM et du HCR dans les deux départements. Dans sa communication, le chargé des programmes d’urgence et des transferts monétaires au Pam Bénin, Rolland Agbéssi a fait un rappel du paquet d’activités mis en œuvre et les résultats obtenus. Cette assistance démarrée depuis septembre 2023, au bout de trois cycles de distribution a permis de toucher directement 4931 ménages pour 24.685 personnes dans les deux départements. Les communes de Natitingou, Toucoutouna, Tanguiéta, Matéri, Péhunco et Kérou pour le compte du département de I’Atacora et les communes de Kandi, Banikoara et Karimama, Gogounou et Ségbana pour le compte du département de l’Alibori ont été bénéficiaires de la réponse. 682.998.906 F ont été distribués à ces populations vulnérables. Les bénéficiaires étaient des familles de réfugiés, du demandeur d’asile, de personnes déplacées internes. 58.000 FCFA étaient distribués à chaque ménage par mois et sur trois mois. Démontrant les effets de cette distribution sur les bénéficiaires, Christian Ayédoun, en charge de l’évaluation de la sécurité alimentaire et du suivi des prix au PAM Bénin, a expliqué que cette assistance alimentaire qui répondait aux besoins alimentaires et aux besoins non alimentaires des ménages a permis de rehausser sinon d’hisser le niveau de consommation des ménages. Sur l’aspect de la consommation alimentaire, 50% des ménages avaient une bonne consommation alimentaire avant l’assistance. Ce sont des ménages qui consomment régulièrement les aliments de base et qui consomment très souvent les aliments riches en protéines et les aliments riches en fruits, légumineuses, … Après assistance, l’on a assisté à une bonne consommation alimentaire. L’assistance a permis donc à ce que près de 90% des ménages puissent rehausser le niveau de consommation. « En matière également des stratégies d’adaptation. Avant cette intervention conjointe du PAM et HCR, nous avons environ 10% des ménages qui n’adoptent pas de stratégies c’est-à-dire ces ménages avaient de la disponibilité. Donc le reste, près de 90% adoptaient des stratégies c’est-à-dire, ils empruntent de la nourriture ou bien vendent des équipements du ménage pour pouvoir subvenir à leurs besoins. Mais après la réponse conjointe, nous avons observé à travers les données collectées qu’environ 80% des ménages n’adoptent plus des stratégies. Donc nous sommes passés de 10% à 80%. Ce qui peut déjà expliquer clairement que l’assistance a eu l’effet escompté. », a démontré M. Ayédoun. « Parlant de sécurité alimentaire, il faut regarder deux aspects, sécurité alimentaire globale et insécurité alimentaire globale. Avant la réponse du PAM et du HCR, il a été observé que seulement 4% des ménages affectés (réfugiés, déplacés internes) étaient en sécurité alimentaire globale. Après la réponse, il est observé que environ 90% des ménages sont en sécurité alimentaire désormais. Du coup, on peut dire sans risque de se tromper que l’assistance a porté ses fruits et donc cela a permis d’éviter aux ménages d’adopter des stratégies néfastes et de pouvoir hisser leur niveau de consommation. Quand nous rentrons au sein de la communauté, les dépenses alimentaires sont désormais élevées. Cela se justifie, parce que les gens ont reçu une assistance pour répondre à leurs besoins alimentaires et non alimentaires », a fait savoir M. Ayédoun