L’armée française a officiellement quitté le Sénégal le 17 juillet 2025, marquant la fin de sa présence militaire permanente dans l’Afrique de l’Ouest. Le général Pascal Ianni, commandant en chef des forces françaises pour l’Afrique, a expliqué sur RFI le lundi 21 juillet 2025 que cette décision fait partie d’une adaptation au contexte stratégique et sécuritaire en évolution. Selon lui,la coopération militaire entre la France et l’Afrique se poursuivra, mais sous une nouvelle forme. « Nous allons continuer à être présents et très actifs avec nos partenaires. On a beaucoup de demandes et ça se passe plutôt très bien. Mais tout viendra de la France et reviendra en France une fois que les missions auront été accomplies », a-t-il déclaré.Les détachements militaires français ne stationneront plus en permanence, mais seront déployés pour des missions précises et rentreront en France une fois la mission remplie. « On s’adapte à l’évolution du contexte stratégique et sécuritaire. Les bases permanentes militaires françaises avaient produit des effets positifs. Elles n’en produisaient plus autant que ce qu’on pouvait en attendre et surtout, elles produisaient des effets négatifs dans le champ des perceptions », a noté le général Ianni.Le général Ianni a également évoqué le contexte informationnel autour de ces redéploiements. « Au début, on n’a pas mesuré l’ampleur du phénomène, mais maintenant, on est bien dedans », a-t-il déclaré. Il refuse de dramatiser le sentiment anti-français, affirmant que les préoccupations des populations africaines sont plus directes que le sentiment anti-français tel qu’on peut le voir sur les réseaux sociaux.
Il faut souligner que la France ne détient plus de base militaire qu’à Djibouti, sur les rives de la mer Rouge.
Gabin TOVONON