Au Bénin, le débat national s’enflamme depuis la révision constitutionnelle adoptée dans la nuit du 14 au 15 novembre 2025. Une modification votée alors que les candidatures pour les scrutins de 2026 étaient déjà enregistrées. Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants de la CEDEAO et de l’Union africaine, Daniel Edah estime que cette révision viole les normes régionales. Il rappelle que le Protocole additionnel de 2001 interdit toute modification substantielle du cadre électoral à moins de six mois d’un scrutin. Pour lui, ce qui s’est produit à Cotonou constitue un précédent dangereux. Il avertit les deux organisations régionales en ces termes : « Le changement du cadre électoral viole le Protocole de 2001 et appelle une réaction urgente. », a t-il écrit. Il souligne également que cette révision intervient dans une période où la confiance du public dans les institutions se fragilise. Il décrit une inquiétude croissante, nourrie par la crainte d’un glissement institutionnel. Dans son courrier, il insiste sur l’obligation des organisations régionales de veiller à la stabilité démocratique et au respect des engagements communs. Il écrit notamment : « La révision adoptée après le dépôt des candidatures pour les scrutins de 2026 crée une rupture avec les principes convenus. »L’ancien candidat appelle la CEDEAO et l’Union africaine à se prononcer sans délai, estimant que leur silence pourrait être interprété comme une caution implicite. Il pense que leur intervention reste nécessaire pour préserver la transparence du processus électoral et éviter une crise politique. Malgré son ton ferme, Daniel Edah affirme croire encore à la possibilité d’une réaction rapide, capable de ramener la sérénité dans le débat public.

