Le gouvernement britannique étudie la possibilité de rendre obligatoire la castration chimique pour certains délinquants sexuels. Selon des sources gouvernementales, la ministre de la Justice, Shabana Mahmood, envisage de tester cette approche dans vingt prisons en Angleterre et au Pays de Galles, avant de passer à la généralisation.
La castration chimique consiste à administrer des médicaments qui réduiront le taux de testostérone et à limiter les pensées sexuelles. Selon certaines études, ce traitement pourrait réduire la population pédophile de près de deux tiers. Ceci pourrait être une solution alternative à l’incarcération prolongée.
Cette mesure n’est pas nouvelle. Dans plusieurs pays comme l’Allemagne, la Pologne, la France, la Suède et certains États américains, la castration chimique est proposée sur une base volontaire. Certains condamnés en font même eux-mêmes la demande dans l’espoir de retrouver une vie normale après leur peine.
Un récent sondage révèle que 67 % des électeurs britanniques de moins de 30 ans se disent favorables à l’instauration de cette mesure, contre 24 % qui s’y opposent. Toutefois, des experts en justice pénale soulignent qu’une approche uniquement basée sur un traitement hormonal pourrait négliger les aspects psychologiques du passage à l’acte, et appellent à un suivi psychothérapeutique renforcé.
Avec un déficit estimé à 9 500 places de prison d’ici 2028, le gouvernement cherche des alternatives à la surpopulation carcérale. Cette proposition s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre les violences sexuelles, visant à protéger la société tout en réduisant les coûts liés aux détentions prolongées. Pour l’instant, cette réforme est en phase d’étude, et aucune date officielle de mise en œuvre n’a été annoncée.