Au Bénin comme dans plusieurs pays africains, des céréales pour bébés vendues sous la marque Cerelac contiennent des quantités importantes de sucre ajouté. Pourtant, ces mêmes produits sont proposés sans sucre en Europe. Cette différence de traitement fait réfléchir, surtout quand on sait que les bébés sont les premiers à être touchés. Une enquête menée par l’Ong Public Eye a révélé jusqu’à 7,5 grammes de sucre ajouté par portion dans certaines variantes, alors que les versions européennes sont dépourvues de tout ajout sucré. Sur le marché béninois, la moyenne tourne autour de 6,6 grammes par portion. Cela représente presque deux carrés de sucre pour un bébé de six mois. À cet âge, le goût sucré n’est pas si important que ça, mais une exposition précoce peut créer une dépendance durable. L’Organisation Mondiale de la Santé souhaite qu’il n’ait pas de sucre dans les aliments pour nourrissons. Elle estime que les normes actuelles ne protègent pas suffisamment les enfants, surtout dans les pays où les contrôles sont moins stricts.
Face à cette situation, la Ligue pour la Défense du Consommateur au Bénin demande que les produits vendus ici respectent les mêmes règles que ceux vendus en Europe. Elle veut que Nestlé retire le sucre ajouté de ses bouillies pour bébés et que les informations sur les emballages soient plus claires. Pour elle, tous les bébés doivent avoir droit à une alimentation saine, peu importe le pays où ils vivent.


