Au Sénégal, le Parlement a adopté une loi qui définit les limites de l’amnistie votée en mars 2024. La nouvelle loi tient désormais compte des crimes graves comme la torture, les actes de barbarie, le meurtre, l’assassinat, la disparition forcée et l’usage de nervis armés, peu importe les auteurs et les motivations.
Votée en mars 2024, l’amnistie consistait initialement à accorder l’impunité à toutes les infractions criminelles et correctionnelles liées aux manifestations politiques survenues entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Ces troubles, déclenchés par l’arrestation d’Ousmane Sonko, aujourd’hui Premier ministre, ont fait au moins 65 morts.
Comme depuis mars 2024, l’opinion continue par être divisée par cette loi, encore plus avec la nouvelle révision. Selon Amadou Bâ, porteur du texte, cette révision s’impose dans la mesure où les crimes de sang ne peuvent rester impunies. Quant-à Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Pastef Les patriotes, cette révision vise à faire toute la lumière sur ces violences.
Pour Aïssata Tall Sall, ancienne ministre de la Justice et présidente du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, dénonce une « loi de règlement de comptes » qui risque de fracturer encore davantage la société, alors que des partis d’opposition et des organisations de la société civile appellent à l’abrogation complète de l’amnistie, qui s’apparente, selon eux, à un moyen de protéger certains manifestants proches du pouvoir.Suivez plus d’actualité en vous abonnant gratuitement à notre chaîne WhatsApp👇https://whatsapp.com/channel/0029VaDRmSrJJhzhSaGmWF2c
Téléchargez gratuitement et installez notre application sur votre mobile pour être au parfum de toute actualité👇
https://www.appcreator24.com/app3471954-9s7ice
OXYGÈNE, la vraie information au service du développement.
