Hier, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a convoqué en urgence le Consul honoraire du Bénin à Libreville, Dr Yessoufou Maroya pour exprimer le mécontentement des autorités gabonaises face aux propos injurieux de certains citoyens béninois sur les réseaux sociaux contre le président gabonais Brice Oligui Nguema. Lors de cet échange tendu, le ministre a déploré le silence de Cotonou, alors que Libreville a déjà agi en arrêtant des activistes gabonais comme Samy Boucalt, qui avait tenté de faire fermer les commerces des béninois, et Tata Bertille, qui a été détenue et contrainte de retirer une vidéo xénophobe après des provocations contre les autorités gabonaises. Le pays voisin reproche donc à notre gouvernement de ne pas réagir convenablement pour calmer les tensions.
Faut-il rappeler que cette crise a été déclenchée par une décision du gouvernement gabonais, datant du 12 août 2025 qui interdit à certains étrangers, dont des béninois, l’accès à certains métiers pour lutter contre le chômage. Cette mesure avait été perçue comme ciblée par la communauté béninoise et on a assisté à une cascade de tensions entre les deux communautés. Nonobstant, le gouvernement béninois avait déjà réagi et avait proposé un rapatriement aux béninois désireux de rentrer au pays. De même, au moyen d’un communiqué en date d’hier mercredi 24 septembre 2025, le gouvernement béninois a appelé au calme et a émis des avertissements contre ceux qui profèrent des propos haineux envers les autorités des deux pays. Mais pour le Gabon, ces mesures sont insuffisantes. Il faut des actions concrètes et radicales du gouvernement béninois.