Vogan, ville située à environ 50 km de Lomé, a accueilli ce vendredi 23 mai 2025 une rencontre d’échanges sur la détention préventive et la surpopulation carcérale. Cet événement, organisé en marge de la Journée africaine de la détention préventive, visait à sensibiliser les acteurs judiciaires sur les défis liés à l’usage excessif de la détention provisoire au Togo.
Sous l’initiative de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), cette rencontre a permis d’attirer l’attention des autorités de la chaîne pénale de cette localité sur les mécanismes de contrôle de la détention préventive et ses conséquences sur les conditions de vie en prison. Selon le Mécanisme National de Prévention (MPN) de la torture, près de 70 % des détenus au Togo sont en détention provisoire. Cet état de chose entraîne la surpopulation carcérale et à la dégradation des conditions de détention dans les prisons.
La commissaire Atitso Afi, représentant le président de la CNDH, a présenté un diagnostic détaillé sur les effectifs carcéraux des 14 prisons civiles du pays. Elle a insisté sur la nécessité pour les magistrats, officiers de police judiciaire (OPJ), surveillants pénitentiaires (SAP) et greffiers de réviser leurs stratégies afin de réduire le recours systématique à la détention préventive. Dans cette même dynamique, le maire de Vo1, Afande Attissovi, a exprimé le souhait de voir les prisons togolaises devenir plus humaines respectant les droits de l’homme.
Les participants, une vingtaine environ, ont formulé des stratégies pour limiter la détention préventive et lutter contre la criminalité chez les jeunes. Cette rencontre fait suite aux discussions tenues le 9 mai dernier, à Lomé au siège de la CNDH, entre les acteurs de la chaîne pénale de la localité.
✍️ Freddy Roger A.